Le consultant financier raconte l'onde de choc suscitée par cette nouvelle et décortique les conséquences sur les emplois et les clients de l'ex-numéro 2 bancaire helvétique après son absorption par UBS
« C’est vraiment un cataclysme », réagit Yann Rufer, ex-employé de Crédit Suisse et UBS et invité de La Matinale lundi après le rachat de Crédit Suisse par UBS pour plus de 2,5 milliards de francs. Le Conseil fédéral l’a annoncé dimanche soir. Cette solution qui doit permettre de rétablir la confiance des marchés, selon le président de la Confédération, et alors que Crédit Suisse était dans la tourmente, modifie radicalement le paysage bancaire suisse. « On est un petit peu ko debout, par contre il faut voir que c’est la moins mauvaise solution qui a été choisie pour stopper l’hémorragie et créer une situation de confiance au niveau suisse », relativise Yann Rufer, consultant financier. La marque et le nom de Crédit Suisse vont progressivement disparaître du paysage suisse, menaçant plus de 50'000 emplois de l’ex-numéro 2 bancaire helvétique dans le monde dont près de 17'000 en Suisse. « Il y a des doublons, des gestionnaires de fortune qui ont exactement les mêmes clients à UBS et à Crédit Suisse, donc malheureusement des emplois vont passer à la trappe », explique notre consultant qui termine sur une note positive : « S’il y a une bonne nouvelle, les épargnants et détenteurs de crédit auprès de Crédit Suisse ne risquent rien, ça sera repris par UBS ». /mmi