En novembre 2021 et janvier 2022, deux braquages avec prises d’otage à Bassecourt (JU) et au Locle (NE) défrayaient la chronique. Deux affaires qui avaient débouché sur plusieurs interpellations en France en octobre dernier et qui donnent un exemple de la coopération franco-suisse en matière de criminalité dans la région. Cette collaboration rapprochée, mise sur pied au travers de la plateforme opérationnelle transfrontalière POT 25/90, célébrait ce vendredi ses 10 ans. Elle permet, en regroupant les différents services de police et des douanes, d’améliorer leur efficience en organisant, par exemple, des engagements conjoints.
Ivan Keller, président de la POT 25/90 et chef d’état-major à la Police neuchâteloise
Dans le détail, pour la Suisse, les services qui sont intégrés à cette plateforme sont la Police neuchâteloise, la police cantonale jurassienne et la Région centre de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité aux frontières. Pour les Autorités françaises, elles sont représentées par les Groupements de Gendarmerie départementale du Doubs et du Territoire de Belfort, la Direction interdépartementale de la Police aux frontières de la Région Bourgogne-Franche-Comté, la Direction départementale de la sécurité publique du Doubs, la Direction régionale des Douanes de Franche-Comté, le Groupe Interministériel de Recherches de Besançon, le Service de police judiciaire de Besançon rattaché à la Direction territoriale de la Police judiciaire de Dijon, la section de recherches de Besançon.
Les phénomènes criminels n’ayant pas de frontière, la collaboration des forces de l’ordre semble être une obligation pour mieux y répondre. Cette plateforme joue également un rôle formateur avec le partage des connaissances et des systèmes de chaque pays.
Le colonel Frédérik Sauge-Merle, commandant second de la gendarmerie du Doubs
A l’origine, la création de la POT 25/90 répondait à l’Accord de Paris sur la collaboration franco-suisse en matière de sécurité en 2007. Aujourd’hui, les besoins ont évolué, notamment en matière de cybercriminalité. Une piste qui devrait être exploitée lors du renouvellement de l’accord.
Ivan Keller, président de la POT 25/90 et chef d’état-major à la Police neuchâteloise
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