C’est un chantier de grande ampleur qui prend fin. La dépollution du site de l’Onivia arrive à bout touchant à Porrentruy. Après la démolition d’une partie des bâtiments l’hiver dernier, la terre polluée aux solvants chlorés par l’industrie horlogère a été extraite depuis le début du mois. Environ 3'000 m3 de matériaux ont été manipulés, dont 500 m3 ont été évacués de la zone pour être traités. Le coût de l’opération se monte à 1,5 million de francs à partager entre le canton et la confédération. Pour mener à bien le chantier, une tente a été dressée afin de gérer l’ensemble des aspects environnementaux, tant la gestion des eaux et de l’air. Désormais un plan spécial devra être édité pour cette zone ce qui doit permettre par la suite de revaloriser cette friche urbaine.
Explications de Maël Bourquard sur le chantier
Toujours de la pollution
Deux zones sont toujours considérées comme polluées sur le site de l’Onivia. Maël Bourquard, collaborateur scientifique à l’Office de l’environnement en charge du dossier, explique que le premier foyer contient une trop faible quantité pour mériter un traitement, alors que les connaissances techniques actuelles ne permettent pas de dépolluer le second, qui renferme plus d’une tonne de solvants chlorés, à des coûts raisonnables. La pollution se trouve à plus d’une dizaine de mètres sous terre, en dessous du ruisseau le Bacavoine. « On va attendre dans 20 ans pour voir si on a trouvé une méthode pour assainir cette pollution », relève Maël Bourquard.
Des garanties pour l’avenir
Malgré les nombreuses analyses, il est impossible de garantir un résultat à 100%. « Ce que je peux vous garantir c’est que la pollution, il en reste. Dans le sens, on avait pour objectif d’enlever 95% des polluants présents dans les matériaux », indique le collaborateur scientifique de l’Office de l’environnement. Le reste ne va pas porter atteinte à l’environnement. Les prochaines années, des analyses seront effectuées régulièrement pour surveiller la qualité des eaux. /ncp