Unia Transjurane a présenté ce mercredi, jour de la grève des femmes, les résultats d’une enquête qui montre, notamment, la présence d’importantes inégalités salariales, selon le syndicat
Les femmes du pays et de la région se mobilisent ce mercredi pour faire valoir leurs droits. Après celle de 2019, une nouvelle grève des femmes se tient en ce 14 juin 2023. Unia Transjurane a saisi l’occasion pour révéler les résultats d’un sondage sur la situation des femmes dans le monde du travail. L’enquête a été réalisée auprès d’une centaine d’employées d’entreprises industrielles de Delémont et environs. Elle indique notamment que 32% d’entre elles ont été victimes ou témoins de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail. Un chiffre qui ne surprend pas la secrétaire régionale d’Unia Transjurane, Rébecca Lena, qui évoque toutefois « un constat grave » et qui en appelle à la responsabilité des employeurs.
Le sondage effectué par Unia Transjurane montre aussi que 44% des femmes ont été victimes ou témoins de différences salariales injustifiées par rapport à leurs collègues masculins. La proportion dénote par rapport aux résultats présentés hier dans une étude mandatée par l’Union patronale suisse. L’enquête indique que seulement 3% des écarts de salaires entre hommes et femmes restent sans explication en Suisse. Rébecca Lena précise que l’étude ne concerne que les entreprises de plus de 100 salariés – soit celles qui sont désormais soumises à une obligation d’analyse de l’égalité salariale – et pas les PME qui constituent l’essentiel du tissu économique suisse.
Le principal temps fort de la grève des femmes aura lieu ce mercredi après-midi avec des cortèges aux quatre coins du pays dont à Delémont et à Bienne. /comm-mmi-fco