Recycler du plastique pour en faire de l’essence, du diesel ou encore du kérosène. La société HVO basée à Bure a développé une machine capable de réaliser cette prouesse. Si la technique de pyrolyse dont il est question existe depuis plus de 70 ans, le processus mis au point par l’entreprise ajoulote permet un rendement conséquent, soit de 1 kg de plastique pour un litre de carburant. « Je voyage beaucoup en Afrique et quand je vois le problème des plastiques disséminés partout sur cette planète, c’est de pis en pis. L’idée est d’en faire quelque chose d’intelligent. Comme il ressort du carburant, cela permet de produire de l’électricité et d’être autonome en énergie », souligne Claude Etique, co-directeur de la société HVO.
Aussi pour la région
Claude Etique indique que ses machines peuvent être particulièrement utiles pour les pays pauvres qui sont confrontés à des difficultés pour recycler le plastique et se procurer du carburant. Mais le responsable estime également que sa société peut proposer une réelle alternative dans la région. « Nous sommes en train de discuter avec les autorités, notamment le Syndicat intercommunal du district de Porrentruy, pour mettre en place un système de collecte séparé des poubelles », explique Claude Etique.
Claude Etique : « Il ne faut pas se leurrer, le plastique va continuer à se développer »
Concrètement, la machine va craquer les molécules pour séparer l’hydrogène et le carbone par le biais d’un réacteur imaginé par l’associé de Claude Etique, Samuel Moussa, directeur technique de la société HVO, qui travaille sur cette technologie depuis une vingtaine d’années.
Samuel Moussa : « La pyrolyse est un domaine assez vaste »
Les autorités de Bora-Bora en Polynésie française ont déjà fait part de leur intérêt pour acheter une telle machine. Des représentants viendront dans le Jura cet automne pour confirmer cette intention. /alr