Réuni en assemblée jeudi soir, le Parti chrétien-social indépendant a décidé à l’unanimité de ne pas présenter de candidatures aux prochaines élections fédérales, préférant se concentrer sur les prochaines échéances cantonales
Dernière formation politique à se prononcer, le Parti chrétien-social indépendant a décidé ce jeudi soir de ne pas se lancer dans la course aux élections fédérales. Les différentes prises de parole sont toutes allées dans le même sens et il n’y a guère eu de débat. L’assemblée d'une petite trentaine de membres présents a d’ailleurs voté à l’unanimité le fait de ne pas présenter de candidatures aux chambres fédérales, conformément à la position majoritaire du comité cantonal.
« Aucune chance de gagner un siège aux États ou au National »
« Le PCSI n’a absolument aucune chance de gagner un siège aux États ou au National, ou il faudrait un apparentement qui nous sera alors reproché. Restons en retrait. Que les deux gros blocs se fassent la bataille », a analysé le maire de Delémont Damien Chappuis. « Avec l’officialisation de l’alliance UDC-PLR, la bataille semble jouée aux États comme au National entre les deux blocs droite-gauche. Une candidature PCSI a, de ce fait, moins de sens. On a plus à gagner à participer au débat entre ces blocs », a glissé le député Quentin Haas. Des avis partagés par tous, tout comme le fait de jouer un rôle dans la campagne malgré l’absence de candidats. « Le parti a un rôle majeur aux élections de l’automne, mais pas en présentant des candidats. On devra se déterminer sur la politique des partis en place pour se positionner pour la suite, sur des échéances autres que les élections fédérales. Mais on doit observer ce qui se passe, tout en étant actif durant cette campagne », a réagi le maire de Porrentruy Philippe Eggertswyler, confortée par Géraldine Beuchat « convaincue que l’on peut jouer un rôle dans cette campagne ».
Thomas Schaffter : « Le PCSI va être très présent dans ces fédérales, mais pas au travers de candidats »
La possible partielle au Gouvernement en ligne de mire
Le parti ne manquait pourtant pas de candidatures potentielles, selon les dires de son président Thomas Schaffter. « On aura surtout un rôle à jouer l’année prochaine avec une partielle au Gouvernement, au moins pour un siège », a lancé Ludovic Morel. « On discute des fédérales, mais en toile de fond il y a la probable partielle au Gouvernement jurassien. C’est clair que c’est lié », a soufflé Thomas Schaffter, admettant que son parti aura un rôle à jouer en cas d’élection de l’un des ministres actuels à Berne. L’assemblée n’a défini aucune stratégie à ce stade sur sa manière de peser dans la campagne pour les fédérales. Une nouvelle réunion en automne aura pour but de définir une position claire.
Le PCSI soutien son ministre dans la tempête de la géothermie profonde
L'assemblée a par ailleurs abordé les tensions et menaces qui entouraient le ministre PCSI David Eray dans le dossier de la géothermie profonde. Plusieurs voix se sont élevées pour s'insurger contre les attaques dont le ministre de l'environnement a fait l'objet, y compris au sein du Parlement. Les membres présents ont voté à l'unanimité pour que le parti communique officiellement son soutien à David Eray dans ce dossier épineux. /jpi