Un prêtre actif dans le Jura se voit retirer sa mission canonique

L’évêque de Bâle, Felix Gmür, a décidé de démettre cet agent pastoral de ses fonctions après ...
Un prêtre actif dans le Jura se voit retirer sa mission canonique

L’évêque de Bâle, Felix Gmür, a décidé de démettre cet agent pastoral de ses fonctions après le dépôt d’un signalement auprès de la justice française par un mineur de nationalité étrangère

Le Jura pastoral a retiré sa mission canonique à l'un de ses prêtres. (Photo libre de droits d'illustration) Le Jura pastoral a retiré sa mission canonique à l'un de ses prêtres. (Photo libre de droits d'illustration)

Un prêtre actif dans le Jura pastoral a été démis de ses fonctions. Le Diocèse de Bâle et la Collectivité ecclésiastique cantonale catholique-romaine de la République et canton du Jura (CEC) l’ont annoncé mardi matin dans un communiqué de presse. L’évêque, Felix Gmür, a pris cette décision après avoir été informé qu’un signalement de « présomption d’abus spirituel et de gestes portant atteinte à l’intimité sur un mineur » avait été déposé auprès de la justice française. Les faits seraient survenus durant l’été 2014 à l’étranger à l’encontre d’un mineur de nationalité étrangère. L’évêque, Felix Gmür, a ainsi décidé de retirer la mission canonique du prêtre dès ce mardi, ce qui termine son engagement au service du diocèse de Bâle. La CEC a également mis fin au contrat d’engagement qui la liait à l’agent pastoral. L’évêque, Felix Gmür, a porté les faits à la connaissance du Ministère public du canton du Jura et des autorités romaines compétentes.

Le communiqué précise que le prêtre en question dépend actuellement d'un diocèse français. L’évêque de ce diocèse a ouvert une enquête canonique préalable en parallèle de la procédure civile. « Cette situation s’explique, car les prêtres peuvent aussi être actifs dans des diocèses autres que les leurs, comme des missionnaires », souligne Marie-Andrée Beuret, déléguée épiscopale.


Le Jura pastoral secoué

Cette affaire a suscité une vive émotion au sein du Diocèse de Bâle et du Jura pastoral. « La première réaction est évidemment un choc d’apprendre que de tels signalements concernent des personnes avec qui on travaille. Je me dis aussi qu’il y a un nombre impressionnant de victimes. Ça fait très mal de penser à toutes les personnes touchées par ces abus », explique la déléguée épiscopale Marie-Andrée Beuret. Cette dernière souligne que le Ministère public du canton du Jura a été informé des faits dans un « esprit de collaboration au cas où le ministère public étranger prendrait contact avec le lieu où la personne a aussi été active en pastorale ».

Marie-Andrée Beuret : « C’est un choc »

Marie-Andrée Beuret insiste sur l’importance de dénoncer de tels abus auprès de la police ou des trois consultants indépendants nommés à cet effet. Dans leur communiqué, le diocèse de Bâle et la CEC rappellent d’ailleurs leur « engagement commun à prévenir et lutter contre toutes les formes d’abus, en particulier dans le cadre ecclésial ». /comm-alr


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