Les liens entre la Galice et le Jura au centre d'une exposition

Une exposition sur le thème des échanges et du lien entre le Jura et la Galice prend ses quartiers ...
Les liens entre la Galice et le Jura au centre d'une exposition

Une exposition sur le thème des échanges et du lien entre le Jura et la Galice prend ses quartiers au Musée jurassien d'art et d'histoire de Delémont entre ce samedi et le 14 avril 2024

L'exposition L'exposition "Taxi de Compostelle" est à découvrir au Musée jurassien de Delémont entre ce samedi et le 14 avril 2024.

Mettre en lumière la richesse des échanges entre Jura et Galice, qu'ils soient culturels, économiques ou gastronomiques. C'est l'objet de l'exposition « Taxi Compostelle » à découvrir à partir de samedi jusqu'au 14 avril 2024 au Musée jurassien d'art et d'histoire (MJAH) à Delémont.

Les Galiciens ont multiplié depuis des décennies les allers-retours entre cette région d'Espagne au bord de l'océan Atlantique et le canton du Jura. Pour les concepteurs de l'exposition, ce sont les témoignages qui illustrent le mieux les liens tissés entre le Jura et ce territoire au « bout du monde ».

Le journaliste et auteur d'origine galicienne Antonio Rodriguez, le photographe jurassien Pierre Montavon et le documentariste parisien Aubin Hellot sont allés à la rencontre des Galiciens pour recueillir leurs témoignages, à la fois dans le Jura et chez eux.

Ils ont donc filmé, photographié et interrogé la première génération rentrée au pays ainsi que des jeunes arrivés récemment dans le Jura. L'exposition donne la parole au travers du texte, de l'image et du film à ces Galiciens souvent tiraillés entre deux pays.

Compostelle de l'immigration

« Les premiers Galiciens sont arrivés dans la région jurassienne au début des années 1960 », a rappelé jeudi Antonio Rodriguez. « Ces immigrés ont parcouru à contresens le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle », a-t-il souligné. Et le hasard a voulu que nombre d'entre eux se retrouvent à Delémont et ses environs.

Des Galiciens ont passé leur vie à faire des allers-retours chaque été pour passer les vacances horlogères au bord de l'océan. Ils ont choisi le train, puis la voiture et depuis une vingtaine d'années les avions low cost.

Antonio Rodriguez: « Enormément de liens se sont tissés entre le Jura et la Galice depuis 1960 »

Trajet en taxi

Mais ils disposent d'une alternative pour parcourir le chemin de Saint-Jacques, plus improbable aussi : le taxi. « Des chauffeurs ont proposé de les amener ou de les ramener », a expliqué Antonio Rodriguez. Depuis les années 1970, ils ont effectué des courses de quelque 2000 kilomètres à travers l'Europe.

Au-delà de l'exemple galicien, l'exposition entend soulever des problématiques portant sur la migration. Elle ambitionne d'éclairer la notion de frontière mais aussi celle du chemin qui relie une région à une autre, le chemin de l'exil, du retour, de la mémoire ou du pèlerinage.

Action participative

Le public a été convié à partager son point de vue, en objets, sur la Galice. Les personnes d'origine galicienne ou ayant établi un lien avec la Galice ont été invitées à prêter au musée le temps de l'exposition un objet ou un document qui symbolise « leur Galice ».

Il s'agit au travers de cette démarche d'enrichir le regard porté sur cette région et de faire partager un point de vue. L'idée est aussi d'établir un trait d'union au-delà des frontières. /ATS-emu

Vidéo : MJAH


 

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