Les producteurs de la région se retrouvent « pomme »

Les pommes se font rares cette année, notamment en raison des épisodes de grêle, des précipitations ...
Les producteurs de la région se retrouvent « pomme »

Les pommes se font rares cette année, notamment en raison des épisodes de grêle, des précipitations du printemps et de la sécheresse estivale. La Coopérative Pressafruits à Corban fait ainsi venir les fruits du Valais pour faire son jus

Eric Lachat, membre de la Coopérative Pressafruits pose dans le pressoir à Corban. Eric Lachat, membre de la Coopérative Pressafruits pose dans le pressoir à Corban.

Les pommes se font rares dans les vergers de la région. Les épisodes de grêle de fin juin et fin août, les précipitations du printemps et la sécheresse de l’été péjorent la récolte dans le Jura, même si certains producteurs sont localement mieux lotis, notamment en Ajoie. Cela se ressent dans les pressoirs qui sont moins fréquentés. De son côté, Eric Lachat, membre de la Coopérative Pressafruits à Corban, a perdu 80% de ses pommes à cause de la grêle. Pour produire ses 35-40'000 litres de jus annuels, la coopérative doit faire venir les fruits d’Ajoie et surtout du Valais. « Cela n’a pas directement d’incidence sur les coûts. Il y a des frais de transports, mais nous pouvons avoir les pommes à un prix relativement bas en Valais du fait qu’il y en a beaucoup et on lisse les coûts de ses fruits-là sur toute l’année sur nos cartons de 5 litres, donc on ne va pas majorer notre jus pour cela », explique Eric Lachat, membre de la coopérative.

Eric Lachat : « C’est la catastrophe, à certains endroits il n’y a pas de pommes »

A force de devoir faire venir des pommes d'ailleurs, la Coopérative Pressafruits à Corban a renoncé au label Terroir Jura. « Des années comme celle-ci où le 80% de nos pommes viennent de l’extérieur du canton, il aurait fallu avoir deux cartons différents, c’est donc beaucoup d’argent qui serait stocké dans tout ce qui est carton. Nous avons donc notre propre carton pour vendre notre jus toute l’année », poursuit Eric Lachat. A noter que la Coopérative Pressafruits a pour projet de faire labelliser son pressoir « bio » pour l’année prochaine, une première dans la région.

Du côté des privés, leurs pommes représentent habituellement entre 20 et 25% du jus pressé par le pressoir de Corban, un pourcentage qui a chuté vers les 5% cette année, selon Eric Lachat. /emu


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