Les informations et les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux dernièrement alimentent la psychose autour de la soi-disant prolifération du parasite dans les lieux publics en France notamment. Un expert décortique ce phénomène
Dans les métros, les cinémas, les bibliothèques et même les hôpitaux : les punaises de lit s’invitent partout. C’est surtout sur les réseaux sociaux qu’elles sont présentes en ce moment. Dans les vidéos, les tendances, les commentaires, ces nuisibles envahissent la toile et alimentent la psychose en France notamment.
Pas de panique
Thierry Frey est spécialiste en détection de punaise de lit. Basé au Locle dans le canton de Neuchâtel, il intervient en binôme avec son épouse dans tout l’Arc jurassien. Il est revenu ce mercredi dans La Matinale sur la prolifération du parasite. « Cela fait déjà une bonne quinzaine d’années que la punaise de lit est réapparue en Europe, détaille l’expert. Dès qu’on en parle sur les réseaux sociaux, il y a bien évidemment un effet boule de neige. Il ne faut pas non plus paniquer ».
La psychose est telle que le téléphone de Thierry Frey sonne bien plus souvent que d’habitude. « On essaie déjà de calmer un peu les gens lors du contact téléphonique et de savoir s’il est vraiment nécessaire que l'on intervienne ».
Entretien avec Thierry Frey :
Une petite bête avide de sang
La punaise de lit a besoin de l’homme pour vivre en se nourrissant de son sang. Cet insecte pique tous les 4 à 7 jours. C’est surtout lorsqu’il a faim qu’il s’accroche aux vêtements dans les lieux publics. Les piqûres, les taches de sang sur le lit ou encore les mues laissées sur les textiles sont des indices de la présence du parasite. Pour la confirmer, Thierry Frey s’aide de ses deux chiens dressés pour détecter la punaise de lit. Le spécialiste déconseille de s’en débarrasser soi-même. « Ces bêtes ont développé une forte résistance aux insecticides, il vaut mieux faire appel à un désinfestateur ».
Enfin, le Neuchâtelois rappelle qu’il n’y a aucun lien entre la présence de punaise de lit et un manque d’hygiène. /ddc