Une exploitation du Jura bernois a vu les trois quarts de son cheptel être emportés par le botulisme. Seize vaches sur 20 ont péri dernièrement en l’espace de deux semaines dans le vallon de St-Imier, à Sonvilier. Les experts pointent du doigt la toxine botulique, mais aucune analyse ne permet d’identifier cette intoxication bactérienne. L’exploitant n’y peut rien puisque la contamination du fourrage ou de l’eau se fait par un élément extérieur, comme une souris. Cette fatalité est aussi arrivée dans une ferme de Courgenay en août 2022. La famille Migy avait aussi vu 23 vaches sur 32 être emportées par le botulisme : « C’est une épreuve qui est très difficile moralement et psychologiquement de voir périr ses bêtes les unes après les autres, sans rien pouvoir faire pour les sauver », se rappelle Patrick Migy. Depuis, l’agriculteur a décidé de cesser la production laitière. Agé de 60 ans, cette décision a été précipitée par la perte des trois quarts de son cheptel.
Patrick Migy : « C’est une épreuve qui est très difficile »
« On nous a offert des bêtes ! »
La Chambre d’agriculture du Jura bernois a lancé une collecte de fonds pour compenser la perte du bétail sur l’exploitation du Jura bernois, puisqu’aucune assurance ne prend en charge ces coûts. A Courgenay, aussi un compte avait été ouvert. Hormis l’argent versé, Patrick Migy a aussi reçu des bêtes en remplacement. L’agriculteur ajoulot a contacté dernièrement son confrère de Sonvilier pour partager son expérience. /ncp