Réunissant des citoyens de diverses sensibilités, le groupe veut réagir face à un système d’assurance-maladie qu’il estime plus tenable
Thierry Cortat (syndicaliste), Josiane Marquis (responsable d’un centre de séminaire et d’accueil), Roland Chiffelle (médecin urologue), Denis Cattin (coordinateur, à l’origine du collectif), Suzanne Maître-Schindelholz (députée suppléante et membre de la FRC), Céline Blaser (travailleuse sociale) et Jean Parrat (hygiéniste du travail, de gauche à droite) ont présenté le collectif citoyen « Pour une véritable Assurance Santé » et fait part de ses revendications.
Un collectif citoyen baptisé « Pour une véritable Assurance Santé » voit le jour dans le Jura. Composé d’une quarantaine de personnes de sensibilités diverses, il se veut totalement indépendant de tout parti politique. Le groupe s’est présenté vendredi pour faire part de son exaspération face au système d’assurance-maladie actuel, jugé plus tenable.
Le collectif citoyen « Pour une véritable Assurance Santé » dénonce l’inaction des autorités fédérales et cantonales devant l’augmentation brutale des primes, puis évoque un mépris de la population suisse. « Il faut que les assurés prennent place dans un débat monopolisé par le politique. Les citoyens doivent sortir du bois pour se positionner publiquement », explique le coordinateur Denis Cattin.
Le groupe mène des réflexions depuis une année déjà. Il milite pour une assurance unique, avec un contrôle public, et pour des primes n’excédant pas 10% du revenu disponible. Le collectif souhaite aussi qu’un accent soit mis sur la sensibilisation à la santé publique en général et sur la prévention des maladies en particulier.
Denis Cattin: « Les citoyens doivent exprimer leur exaspération »
Parallèlement, le collectif citoyen « Pour une véritable Assurance Santé » va mettre sur pied diverses actions. Il organisera une manifestation publique au début de l’an prochain et lancera une pétition pour demander aux autorités politiques de geler les primes et d’entamer une réflexion globale. Le groupe va aussi interpeller les élus jurassiens – dont ceux qui siègent à Berne – en organisant un débat. Il prendra enfin position sur les prochaines initiatives soumises au peuple.
Le collectif espère que la prise de parole citoyenne s’étendra au-delà du Jura. Il a déjà pris des contacts avec d’autres cantons. « On aimerait bien avoir un collectif romand. On sait que le débat est beaucoup moins avancé en Suisse alémanique », dit Denis Cattin.
Denis Cattin: « L’inertie du système politique suisse fait qu’on ne va pas concrétiser des solutions rapidement »
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