Le son de cloche du Gouvernement concernant sa collaboration avec le TCS

Il a répondu à une question écrite de l’élue écologiste Pauline Godat. Il apporte des ajustements ...
Le son de cloche du Gouvernement concernant sa collaboration avec le TCS

 Il a répondu à une question écrite de l’élue écologiste Pauline Godat. Il apporte des ajustements aux affirmations du Touring Club Suisse qui a annoncé ce printemps sa participation à la revitalisation de la tourbière de la Gruère avec certains chiffres à la clé

L'opération de revitalisation d'une tourbière ne se fera pas nécessairement sur le site de la Gruère. (photo : Georges Henz). L'opération de revitalisation d'une tourbière ne se fera pas nécessairement sur le site de la Gruère. (photo : Georges Henz).

Les éclaircissements du Gouvernement jurassien quant à l’implication du TCS dans la revitalisation de la tourbière de la Gruère. Il a répondu récemment à une question écrite de Pauline Godat. L’élue franc-montagnarde des Verts s’étonnait de la communication faite ce printemps par le Touring Club Suisse. Celui-ci annonçait une coopération inédite avec le canton qui devait permettre de réduire des émissions de CO2 équivalentes à celles de 5'600 véhicules. L’exécutif a apporté plusieurs précisions. Il explique qu’il a répondu positivement à la volonté du TCS de participer à une action concrète pour lutter contre le dérèglement climatique. La revitalisation d’une tourbière a effectivement été retenue et il est prévu de mobiliser des membres bénévoles de la section jurassienne. L’opération a toutefois été reportée au printemps prochain, alors que la nature de l’intervention et le site sont encore à l’étude. Elle ne se déroulera donc pas forcément sur le site de La Gruère. 


Réduction des émissions de CO2 équivalentes à celles de 209 voitures par an

Quant à la réduction des émissions de CO2, le canton « ne sait pas comment le TCS est arrivé à ce chiffre de 5'600 véhicules et n’est évidemment pas responsable de cette communication ». De son côté, il s’appuie sur la méthode de calcul standard développée par l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage qui se base sur une temporalité de 50 à 100 ans. Il ressort, pour ce qui concerne la revitalisation de la tourbière de La Gruère, sur environ 15 hectares et sur 50 ans dans la meilleure version possible, que 20 tonnes de CO2 par an pourraient être évitées. Cette compensation équivaudrait à 209 véhicules par an, et non pas à 5'600. Le Gouvernement tempère en écrivant que «  le TCS ne précise pas le type de véhicules, ni si les 5'600 véhicules sont comptés sur une année ou plusieurs années, ce qui laisse évidemment une marge d’interprétation très grande sur ce chiffre  ». De plus, le chiffre avancé par le canton correspond au bilan de la revitalisation complète de la tourbière de la Gruère, et non à la contribution effective du TCS, qui apporterait ainsi une petite participation au bilan global. Enfin, l’exécutif conclut que les collaborations avec des partenaires privés poursuivent l’intérêt général, mais qu’il reste attentif aux questions d’écoblanchiment. Il relève que la thématique est d’ailleurs traitée par le biais de certaines mesures de la communication et d’information du Plan Climat Jura. /emu


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