Six étudiants des divisions commerciales et techniques du CEJEF lancent un bracelet médical avec un QR Code qui renferme vos informations médicales essentielles en cas d’urgence. Une sécurité qui pourrait notamment séduire les sportifs
Le bracelet est simple, épuré, et le logo d’ambulancier connu à l’international renvoie aussitôt au monde médical. Le QR Code à côté contient, lui, vos informations médicales d’urgence afin qu’elles soient à portée de main des secouristes en cas d’accident. « On peut y trouver le groupe sanguin, traitements médicamenteux en cours, les allergies du porteur, ses contacts en cas d’urgence, etc. », égrène Norman Gogniat, jeune directeur de l’entreprise jurassienne « Mediwrist », fondée par six étudiants des divisions commerciales et techniques du CEJEF dans le cadre d’un travail de maturité.
Le cycliste Yannis Voisard comme ambassadeur
L’idée a germé dans la tête de Norman, cycliste amateur, avec cette question : et si j’ai accident, que se passe-t-il ? Pas un hasard, du coup, si l’ambassadeur de leur produit est un certain Yannis Voisard, cycliste jurassien professionnel au sein de l’équipe Tudor. « C’est intéressant pour des sportifs individuels ou dans des disciplines extrêmes. Un gros accident peut toujours arriver et avoir ça sur soi, c’est une sécurité en plus. Pour ma part, ce n’est pas utile en compétition où on est très bien assisté, mais plutôt à l’entraînement où l’on est souvent seul », relève le cycliste de Fontenais actuellement en stage dans la Sierra Nevada. Une étude de marché a révélé aux étudiants que « 50% des sondés se disaient intéressés par le produit » selon Norman Gogniat.
Reportage
« Cela peut intéresser au quotidien les personnes qui souffrent de certaines pathologies, les sportifs, ceux qui vont régulièrement à l’étranger, les motards. C’est très large et ça nous donne confiance dans le produit », poursuit le directeur. Faut-il encore que les professionnels sachent comment accéder aux informations. Mediwrist s’est donc rapprochée des différents services de secours jurassiens. « On a pris contact avec les services de santé, ambulanciers, pompiers, home, pour sensibiliser le plus de monde possible à son utilisation. L’ambulancier jurassien qui voit ce bracelet sur une victime sait qu’il peut le flasher et accéder aux informations que le porteur aura bien voulu faire figurer », explique Axel Comte, informaticien au sein de l’entreprise qui a dû aussi se pencher sur l’épineuse question de la protection des données.
Norman Gogniat : « 50% des sondés se sont dit intéressés »
Les secouristes à l’étranger, eux, reconnaîtront le logo international des ambulanciers et verront les données s’afficher dans leur langue grâce à une traduction instantanée. « Son gros avantage, c’est qu’il peut être vendu partout en Suisse et à l’étranger grâce à la traduction, pas seulement dans le Jura. Il y a un vrai potentiel commercial », salue Romain Christe, enseignant au sein de la division commerciale du CEJEF… et par ailleurs triathlète intéressé par un tel objet.
« Leur donner le goût de l’entrepreneuriat »
Le projet, monté en l’espace des 9 petits mois d’une année scolaire, a surtout permis aux étudiants de se frotter au monde de l’entreprise. « Le but c’est vraiment de leur donner goût à l’entrepreneuriat. Ils ont déjà compris le sens de l’entreprise, se sont heurtés à des difficultés qu’ils ont su surmonter, maintenant ils découvrent tout l’aspect commercial. Ils apprennent beaucoup de choses à travers un projet comme celui-là », souffle Paul Vallat, enseignant de la division technique du CEJEF. Mediwrist espère cependant ne pas rester la petite entreprise étudiante éphémère, mais compte bien développer son produit. Elle a d’ailleurs signé un contrat de continuation d’activité pour les trois prochaines années. /jpi