Ce sont des cultures un peu oubliées, mais qui reviennent petit à petit sur le devant de la scène. L’avoine, les lentilles, l’orge nue ou encore le lupin sont sous-utilisés en Suisse et plusieurs partenaires dont le centre de recherche de la Confédération Agroscope et la coopérative Biofarm spécialisée dans l’alimentation naturelle et biologique veulent changer cette tendance. Ils ont présenté jeudi à des agriculteurs le projet européen Cropdiva qui a été développé à cet effet. « Les légumineuses sont riches en protéines et plus résilientes au changement climatique. L’avoine et l’orge nue ont, par exemple, moins de maladies en comparaison avec le blé. Ils sont aussi plus efficaces pour utiliser l’azote, ce qui signifie qu’il faut mettre moins de fertilisants synthétiques », souligne Suzanne Vogelgsang, responsable du groupe de recherche extension grandes cultures à Agroscope.
Des tests à Courtételle
Des essais sont actuellement menés sur plusieurs parcelles du Domaine Sur-Chaux à Courtételle qui cultive ce genre de céréales depuis une dizaine d’années. Différentes combinaisons sont testées pour voir ce qu’il se passe. Des lentilles ont, par exemple, été plantées avec de l’orge nue ou de l’avoine. « Certaines combinaisons sont très avantageuses, car elles maturent ensemble et permet de voir qu’une culture ne domine pas l’autre », explique Suzanne Vogelgsang.
Suzanne Vogelgsang : « Notre but est de promouvoir de grandes cultures sous-représentées en Suisse. »
Ces légumineuses sont notamment utilisées pour produire des substituts de viande, pour l’alimentation végan ou végétarienne. La responsable d’Agroscope y voit un potentiel, sachant que la demande en la matière est en hausse et qu’une partie de ces céréales sont importées en Suisse.
Le projet européen Cropdiva regroupe 27 partenaires de 12 pays différents. /alr