La Suisse fait face à un surplus de beurre congelé, avec actuellement 8'400 tonnes en stock. La Fédération des producteurs suisses de lait va s’activer pour que la situation reste stable et travailler pour réguler le marché.
Des stocks excédentaires de beurre en Suisse font craindre une baisse du prix du lait. Ils s’élèvent à plus de 8'400 tonnes. C’est ce que rapportait l’hebdomadaire agricole « Agri » en fin de semaine passée. Les quantités importées n’ont pas pu être écoulées en raison des baisses de ventes à l’export des fromages helvétiques d’une part, et de l’approvisionnement à l’extérieur de l’industrie chocolatière en poudre de lait et en beurre d’autre part. Cette situation pourrait engendrer une baisse du prix du lait, qui se situait à 62 centimes le litre en avril selon le dernier rapport statistique.
La branche laitière s’active pour trouver des solutions. « Nous suivons la situation de très près et on fait tout ce qui est possible au sein de la branche pour mettre en place ou adapter les outils existants de régulation du marché pour permettre que la situation reste le plus stable possible. Et en parallèle, on a aussi des inconnues avec deux entreprises suisses de transformation qui joue historiquement un rôle important dans la régulation du marché. Cremo est en réorientation stratégique avec certains points d’interrogation et Hochdorf est à vendre avec des inconnues qui pourraient influencer le marché ces prochains mois », explique le président de la Fédération des producteurs suisses de lait, le Jurassien Boris Beuret.
Boris Beuret : « Il n’y a actuellement pas de raisons de paniquer. »
Il est trop tôt pour faire des projections au niveau du prix du lait, selon Boris Beuret : « Il n’y a actuellement pas de raisons de paniquer, mais la situation n’est pas habituelle. Depuis le 1er juillet, les producteurs ont pu bénéficier d’une augmentation de 3 centimes du prix du lait par kilos. Notre objectif est d’avoir un prix qui continue d’augmenter pour couvrir les coûts de production et on va continuer à travailler dans ce sens-là. On verra si on aura un ralentissement au niveau de l’augmentation du prix du lait dans les prochaines semaines, mais on fait le maximum pour que la situation reste stable », conclut l’agriculteur de Corban, pour qui il devrait être possible d’y voir un peu plus clair d’ici cet automne. /emu