Le double assassinat du couple Ignace et Marie Rossé à Courroux, au cœur d’un roman. « La Maison des Âmes » est le premier roman d’Amandine Glauser. La Jurassienne, habitante de Courroux, mêle faits réels et imaginaires. Elle s’est notamment entretenue avec sa voisine âgée dont le défunt mari était le descendant des époux Rossé, poignardés dans leur maison du Cornat une nuit en 1860. « Ce crime, du style Jack l’Éventreur, a choqué toute la population à l’époque mais en à peine 150 ans, tout le monde a déjà tout oublié », relève l’auteure du roman qui ne manque pas de souligner que les deux accusés, qui ont toujours tout nié, avaient été condamnés à la peine de mort. Le couple Geneviève et Jean-Baptiste Guéniat avait été décapité dans le pâturage au-dessus du Cras-des-Fourches à Delémont. Les derniers de la région, voire même de Suisse, selon Amandine Glauser.
Amandine Glauser : « C’est incroyable qu’un événement aussi marquant disparaisse aussi vite de la mémoire collective. »
Outre des entretiens et témoignages oraux, la romancière s’est aussi basée sur des articles de journaux de l’époque et le jugement rendu public au moment des faits, ces éléments ayant été rassemblés dans un manuscrit. Des extraits de ce document apparaissent dans « La Maison des Âmes ».
Âmes et esprits s’invitent dans le roman
Amandine Glauser s’est ainsi investie corps… et âmes pour son premier roman. Également médium, elle avait notamment envie de présenter les âmes de manière positive, « et pas toujours à la Spielberg », sourit-elle.
Amandine Glauser : « Ce premier roman fait partie d’une trilogie intégralement sur Courroux. »
Le roman « La Maison des Âmes » est disponible dès ce jeudi aux Éditions du Raimeux, dont fait partie Cédric Roos. Ce dernier avoue avoir été séduit par les connaissances historiques qu’apporte le roman : « La mayonnaise a bien pris, entre ce mélange d’imaginaire et de faits réels », note Cédric Roos, lui-même descendant des époux Rossé assassinés. /ech