Procès à Moutier : « Un père dans un profond désarroi »

L'homme qui comparait depuis mardi à Moutier pour avoir tiré à l'arme à feu sur le conjoint ...
Procès à Moutier : « Un père dans un profond désarroi »

L'homme qui comparait depuis mardi à Moutier pour avoir tiré à l'arme à feu sur le conjoint de son ex-compagne a agi dans un état de désespoir. C'est ce qu'a défendu jeudi son avocate.

Les dés sont jetés dans cette affaire hautement émotionnelle. Le tribunal rendra son jugement le 18 septembre. (Photo : archives). Les dés sont jetés dans cette affaire hautement émotionnelle. Le tribunal rendra son jugement le 18 septembre. (Photo : archives).

Dernier jour d’audience à Moutier ce jeudi dans l’affaire qui occupe le Tribunal Jura bernois-Seeland depuis le début de la semaine. Place à la plaidoirie de l’avocate du prévenu, cet homme de 39 ans qui a tiré à six reprises sur le conjoint de son ex-petite amie et mère de ses enfants en novembre 2022 en France voisine. Sans surprise, la défense a plaidé la tentative de meurtre passionnel. On pourrait d'ailleurs parler de « deux salles deux ambiances » entre les journées de mercredi et de ce jeudi au tribunal. Mercredi, le procureur et les avocats des parties plaignantes ont durement accusé le prévenu, en écartant tout acte passionnel et en parlant plutôt d’un geste d’une extrême froideur. Pour rappel, le Ministère public a requis 14 ans de prison contre l’auteur des coups de feu.


Revoir ses enfants

Jeudi, l’avocate du prévenu a lourdement insisté sur l’état émotionnel de son client au moment des faits. Un père dans un profond désarroi, avec une ex-conjointe et son nouveau mari qui auraient tout fait pour le couper de ses enfants. Le jour du drame, il s’était rendu en France pour revoir son fils et sa fille après avoir appris qu’ils étaient chez son propre père avec qui il était en froid. Il est entré dans la maison sans arme. Ce n’est qu’après avoir encaissé des coups de la part du conjoint de son ex et avoir entendu de la bouche de ses enfants qu’ils ne voulaient plus le voir que le prévenu a vrillé. 


« Un homme au grand cœur »

On lui a reproché en audience son manque de remords : ils les auraient pourtant exprimés au fil de ses nombreuses auditions. Son avocate a par ailleurs décrit un homme apprécié de ses amis pour son grand cœur, qui aimait ses enfants dont il avait souhaité la garde, qui était protecteur envers sa famille. La séparation l’aura détruit petit à petit jusqu’à ce jour dramatique de novembre 2022.

La défense a donc plaidé la tentative de meurtre passionnel. Aux cinq juges du tribunal Jura bernois-Seeland de trancher. Le verdict sera prononcé le 18 septembre. /oza


 

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