L’expert en horlogerie Olivier Müller commente la volonté du président américain Donald Trump de taxer les produits suisses à 31% et estime que le secteur horloger risque de subir des conséquences assez immédiates.
La hausse des droits de douane aux États-Unis continue à secouer l’économie suisse et notamment l’industrie horlogère. Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi soir que les produits helvétiques allaient être taxés à 31% à partir de mercredi prochain. La nouvelle a fait l’effet d’un « coup de massue » sur l’industrie horlogère suisse, selon Olivier Müller. L’expert en horlogerie se trouve en ce moment à Genève pour le salon Watches and Wonders. Il indique que le taux de 31% a choqué le monde de l’horlogerie helvétique. Pour Olivier Müller, la décision de Donald Trump risque de provoquer d’importantes répercussions dans le secteur « si ces taux sont vraiment maintenus et introduits rapidement ». « Même si les fabricants décident d’absorber une partie de ce surcoût et de ne répercuter qu’une partie des taxes, cela aura tout de même une incidence très négative », poursuit l’expert en horlogerie. Olivier Müller estime que cela affectera « surtout l’entrée de gamme et le moyen de gamme ». Le haut de gamme devrait être « très peu impacté », selon lui, puisque les clients de ce type de produits « peuvent voyager et aller acheter ailleurs qu’aux États-Unis ». Olivier Müller espère que la décision de Donald Trump ne provoquera pas de vague de licenciements dans l’industrie horlogère suisse. Il souligne toutefois qu’il « ne va pas y avoir de miracles » et que « ceux qui sont le plus à risque sont le plus en amont dans la chaîne de valeur », à savoir les sous-traitants.
Olivier Müller : « Ça va avoir des conséquences assez immédiates. »
Les États-Unis sont actuellement le premier marché d’exportation pour l’horlogerie suisse. Le pays représente 15,8% des ventes à l’étranger pour un montant de 4,2 milliards de francs. /fco