Le Jurassien Lorin Gogniat a réalisé un travail de master sur le sujet dans le cadre de ses études à Lausanne. Il est notamment arrivé à la conclusion que la compétition n’a plus autant d’importance que par le passé.
Il s’est penché sur ce qui motive les coureurs du Trophée jurassien. Lorin Gogniat a réalisé un travail de master en lien avec la course à pied, et principalement les événements populaires de petite taille. Le Jurassien de 26 ans, qui vient de terminer ses études en gestion du sport et des loisirs à l’université de Lausanne, a envoyé un questionnaire à tous les participants des différentes courses du Trophée jurassien pour savoir ce qui les poussait à prendre part à de tels événements. L’habitant de Glovelier a reçu plus de 200 réponses. « On pense souvent que le fait de se mesurer et de se comparer à d’autres coureurs est une motivation qui pousse globalement le peloton, alors qu’en fait ce n’est pas quelque chose de vrai », explique Lorin Gogniat. Parmi la liste des facteurs motivationnels, ceux qui arrivent en tête sont le défi personnel, la santé et la socialisation.
Lorin Gogniat : « Ces dernières années, il y a un vieillissement des pelotons et une grande féminisation. Je voulais voir si les petits événements locaux étaient aussi concernés. »
Lorin Gogniat a, par ailleurs, observé passablement de différences en fonction du sexe et de l’âge. « Les femmes sont davantage motivées par des aspects d’ordre psychologique et mental tels que la gestion du stress ou l’estime de soi. Les hommes sont plus motivés par la compétition », ajoute l’auteur du travail de master. Les personnes plus âgées sont, de leur côté, plutôt préoccupées par le fait de rester en santé et avec une bonne condition physique.
Lorin Gogniat estime que son travail va peut-être inciter certaines courses à pied à revoir la place qui est accordée à la compétition. « Je pense qu’il faudrait trouver de nouvelles synergies pour répondre aux autres motivations des coureurs », conclut le jeune Jurassien. /alr