Le poste de déléguée à l’égalité n’est pas rétrogradé, mais il va faire l’objet d’une nouvelle organisation. Le Gouvernement jurassien a récemment répondu à une question écrite du député Rémy Meury (CS-POP) déposée avant l'annonce de la nomination de Leïla Hanini. L’élu de Delémont s’inquiétait de voir passer cette fonction de la classe salariale 20 à 19. Selon lui, la décision tranche avec les discours d’exemplarité en matière d’égalité. L’exécutif cantonal estime que ce changement ne constitue en aucun cas une dévalorisation.
Le Gouvernement indique que la décision ne remet aucunement en question ses engagements en matière d’égalité salariale. Il va proposer prochainement au Parlement d’intégrer ce poste au sein de la Chancellerie d’Etat, à l’instar des délégués aux affaires extérieures et à la coopération. Il s’agit donc, selon l’exécutif, d’être en accord avec la classe salariale des autres délégués. Un tel changement permettra à la personne nommée, Leïla Hanini, d’être un lien direct avec les membres du Gouvernement et d’évoluer au sein d’une équipe pluridisciplinaire, de quoi amener de la complémentarité au niveau de la communication, de l’organisation ou encore du suivi des politiques au niveau intercantonal ou fédéral.
L’exécutif ajoute que le bureau de l’égalité continuera à disposer de toute l’indépendance nécessaire dans la mise en œuvre de projets et le conseil à la population. La nouvelle organisation prévue implique toutefois que le poste n’aura plus tout à fait la même définition en termes de responsabilité d’une unité administrative. Elle pourra conduire à des économies, précise le Gouvernement. Dans sa question écrite, Rémy Meury parle de 4'500 à 6'500 francs par an. /alr