La rénovation du Collège Stockmar coûtera 30 millions de francs

Le projet a été présenté mercredi soir aux délégués du syndicat intercommunal du district de ...
La rénovation du Collège Stockmar coûtera 30 millions de francs

Le projet a été présenté mercredi soir aux délégués du syndicat intercommunal du district de Porrentruy. Il prévoit notamment la réalisation d’une salle omnisport double.

Le projet prévoit la construction d'une salle omnisport double, mais aussi la création d'un préau couvert pour répondre aux normes actuelles. (Photo : bureau d'architecture Sironi & Associés SA) Le projet prévoit la construction d'une salle omnisport double, mais aussi la création d'un préau couvert pour répondre aux normes actuelles. (Photo : bureau d'architecture Sironi & Associés SA)

La rénovation du Collège Stockmar est désormais chiffrée. Le comité du syndicat intercommunal du district de Porrentruy (SIDP) a présenté le projet mercredi soir à Porrentruy, dans l’aula du collège bruntrutain. Un projet devisé à un peu plus de 30 millions de francs. Il comprend la rénovation totale du bâtiment, ainsi que la création d’une salle omnisport double en lieu et place de l'actuelle salle de gym. Si le projet passe l’écueil de la votation populaire, les travaux commencerontt en août 2025 et dureraient environ deux ans.


Près de deux heures par semaine sur la route

Cette rénovation doit permettre de moderniser et remettre aux normes un établissement bientôt sexagénaire (construit en 1966). Fenêtres, façade, sols, sanitaires, tout ou presque va y passer. Outre le confort des occupants des lieux, cette rénovation permettra également aux élèves de gagner du temps. Aujourd’hui, les jeunes doivent régulièrement quitter l’établissement pour rejoindre une salle de gymnastique ou un autre bâtiment pour suivre des cours. Pour illustrer la problématique, Patrick Bandelier, directeur du collège Stockmar a utilisé l’exemple d’un élève de 10e année, qui passe environ deux heures par semaine à faire des trajets sur le temps d’enseignement.

Un problème qui devrait être résolu par la création de sept salles de classe supplémentaires et d’une salle de gymnastique omnisport double. Elle pourra en cas de besoin se transformer en une salle unique pouvant accueillir jusqu'à 300 spectateurs. Une construction aujourd’hui indispensable pour répondre aux besoins du collège et décharger les autres salles de sport de la ville, déjà largement occupées.  « C'est quelque chose que les enseignants de sport demandent depuis plus de 20 ans, qui améliorera leurs conditions de travail et sera aussi bénéfique pour les élèves », se réjouit Patrick Bandelier. 

Patrick Bandelier : « On a plus de deux leçons par semaine qui sont consacrées aux déplacements »

Reste que durant les travaux, ce seront probablement les enseignants qui passeront du temps sur la route. Puisqu’il est prévu que les élèves placés à Ste-Ursule, au Contrôle ou à Thurmann ne se déplacent pas.


Plusieurs mauvaises surprises qui ont fait grimper la facture

Lors de la présentation mercredi soir, les membres du comité du SIDP n’ont pas tenté d’embellir la situation. Le projet est coûteux, bien au-dessus des 24 millions évoqués lors des premières estimations. A les entendre, difficile de faire autrement. Plusieurs mauvaises surprises sont notamment venues gonfler la note, notamment la corrosion dans la façade qui fait grimper la facture de 3 millions de francs. A cela sont venus s’ajouter d’autres déconvenues, par exemple la tuyauterie qui a également fait son temps. La décision de construire une double salle de sport a aussi fait grimper la facture.

Parmi les quelques réactions entendues mercredi soir de la part des délégués, tous semblaient sur la même longueur d’onde. Le projet leur plaît, mais ils s’inquiètent également pour les finances de leurs communes. Certains ont également voulu savoir pourquoi le projet n’a pas été divisé en deux étapes, pour étaler le financement. « Cette solution a été discutée, explique le maire de Bure Michel Vallat. Mais elle nous aurait fait perdre du temps et de l’argent. De plus, gérer un chantier alors que des élèves passent et étudient à proximité n’est pas idéal. »

Michel Vallat : « Diviser le projet triplerait la durée des travaux. »

Pas vraiment de plan B en cas de refus populaire

Le projet de rénovation devra passer en votation populaire. Le comité du SIDP espère pouvoir organiser le scrutin en mai 2025. Reste que si la population disait « NON » à ce projet, c’est la ville de Porrentruy, aujourd’hui encore propriétaire du bâtiment, qui devrait se charger de mener les travaux. « La Municipalité n’en a pas les moyens, a expliqué le maire de Porrentruy Philippe Eggertswyler. Elle ne peut pas le faire seule et serait contrainte d’étaler les investissements sur plusieurs années, au détriment d’autres projets de la ville. Pour moi il n’y a qu’une possibilité, parler à l’unisson sur ce projet. Je ne suis pas à l’aise avec ces montants, mais on est au pied du mur, il faut faire les choses ensemble. »

Un point de vue partagé par Jean-Paul Lachat, président du SIDP : « Tous les élèves du district viennent au collège à Porrentruy pour y passer trois ans. Cette infrastructure concerne toutes les communes, raison pour laquelle on doit se mettre ensemble pour la rénover. »

Jean-Paul Lachat : « Cette infrastructure concerne toutes les communes. »

Le SIDP devrait déposer la demande de permis de construire courant octobre. Des séances d'informations à la population auront lieu d'ici la fin de l'année 2024. Pour présenter le projet plus en détails, une journée portes ouvertes devrait se tenir au mois d'avril, quelques semaines avant la votation populaire qui devrait se tenir le 18 mai. Ensuite viendront les travaux de rénovation de l'école Ste-Ursule qui accueillera la majorité des élèves de Stockmar durant les travaux du collège qui débutteraient en août. /tna


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