Le Gouvernement jurassien donne plusieurs éléments sur les délais de prise en charge au Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents dans le cadre d’une réponse à une question écrite.
Les difficultés du Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents n’ont pas empêché la prise en charge des situations les plus urgentes. C’est ce que répond le Gouvernement jurassien à une question écrite de Brigitte Favre. L’élue UDC se préoccupait notamment du délai d’attente pour toute une série de mesures pédago-thérapeutiques dont celles du CMPEA. La structure, en manque de médecins-chefs, a dû être provisoirement réorganisée ces derniers mois avec une collaboration qui réunit le Réseau de l’Arc à Moutier et les médecins installés en cabinet. Dans sa réponse, le Gouvernement jurassien reconnaît que la situation actuelle du CMPEA a probablement engendré du temps d’attente pour certaines prises en charge. La gestion des situations les plus urgentes peut toutefois être assurée notamment avec le soutien des partenaires installés en privé qui prennent en charge de nouveaux patients. L’exécutif cantonal relève que l’arrivée de plusieurs médecins pédopsychiatres au CMPEA permet de mieux répondre aux besoins. Le Gouvernement souligne toutefois que la situation n’est pas encore pleinement satisfaisante et que le département de l’Economie et de la Santé continue à suivre attentivement le dossier. Le CMPEA se concentre en priorité sur les cas semi-urgents ou de post-crises qui peuvent généralement bénéficier d’une prise en charge dans la semaine. En ce qui concerne les problématiques d’évaluation ou de diagnostic des troubles en développement, le temps d’attente se situe actuellement à environ six mois.
Le point sur la logopédie et la psychomotricité
Le Gouvernement jurassien détaille aussi d’autres éléments qui concernent notamment la logopédie. Le dernier pointage réalisé à la fin de l’année scolaire montrait, en moyenne, 20 semaines d’attente en Ajoie, 11 dans les Franches-Montagnes et 16 dans le district de Delémont. Le délai moyen se situe à 100 jours pour l’obtention d’un bilan dans le Jura. Le Gouvernement précise toutefois que les cas d’urgence sont pris en charge dans les meilleurs délais. Les demandes moins urgentes passent en liste d’attente chez les thérapeutes. L’exécutif cantonal précise qu’il faut attendre entre 2 et 9 mois dans le Valais avant une première prise en charge. Le temps passe de quelques semaines à 15 mois maximum pour un premier bilan dans le canton de Neuchâtel auquel il faut ajouter jusqu’à 6 mois avant le début du traitement. Concernant la psychomotricité, le temps de prise en charge est estimé à environ 18 mois dans le Jura. Des postes supplémentaires de psychomotriciens ont été accordés par le Service de l’enseignement. Ils ont été repourvus et vont permettre de réduire de manière significative les temps d’attentes ces prochains mois, indique le Gouvernement jurassien. /comm-fco