La salle de concerts de musiques actuelles de Delémont est en déficit et manque de bénévoles. Une soirée de soutien est organisée ce samedi.
Le SAS fait face à des difficultés notamment financières. (Photo : Pierrick Pasquali.)
« Le SAS brûle » : c’est le message d’alerte lancé par les gérants de la salle de concerts delémontaine qui organisent ce samedi une soirée de soutien. Le SAS, qui vit de subventions publiques et des recettes du lieu et fonctionne avec 80% de bénévoles, est en déficit depuis deux ans. En plus des difficultés financières, le manque de ressources humaines, l’abondance de l’offre musicale et les nouvelles habitudes du public posent de nombreux défis. La fréquentation de ce début de saison est aussi jugée décevante. Alors que la salle fête ses 40 ans, l’administratrice Mylène Chatelain explique que le SAS se trouve « dans une situation critique », empirée par la pandémie de coronavirus : « On a perdu une génération ». Les jeunes ont « perdu l’habitude de sortir dans les salles de concerts. L’arrivée de Spotify a énormément changé la consommation musicale. On a l’impression que ça se passe plus en privé », estime Mylène Chatelain.
Le SAS n’est pas en grande forme…
Une restructuration pour s’en sortir
« L’unique salle de concerts de musiques actuelles du Jura n’échappe pas à la crise qui touche le secteur en Suisse romande », ajoutent les gérants du SAS, qui ont mis en place plusieurs stratégies pour sortir la tête de l’eau : « On a une stratégie pour le recrutement du bénévolat et on a réduit la programmation (…) Notre idée, c’est de faire moins mais mieux », détaille Mylène Chatelain. « On essaie aussi de réorganiser la structure interne », ajoute-t-elle.
…Mais se restructure pour sortir la tête de l’eau.
La soirée de soutien du SAS se tiendra ce samedi soir dès 20h30 à Delémont. Karaoké et DJ au programme. /mmi
