Jean-Louis Crelier peut admirer tous les jours le château de Chillon, l’abbaye du Mont-Saint-Michel, le Haut Koenigsbourg ou encore la collégiale de Saint-Ursanne depuis chez lui à Bure. Ce septuagénaire fait des maquettes en bois d’une précision diabolique.
Avec quelques planches de bois, Jean-Louis Crelier arrive à créer des maquettes de monuments célèbres. Depuis sa retraite, il y a une dizaine d’années, le septuagénaire construit des châteaux, celui de Porrentruy, par exemple, mais aussi la collégiale de St-Ursanne ou encore l’abbaye du Mont-Saint-Michel, qu’il n’a d’ailleurs jamais visitée. À raison d’une quarantaine d’heures par semaine, il parvient à reconstituer ces édifices à l’échelle au bout d’une année.
Dans la planche de bois brut, l’Ajoulot taille des baguettes qu’il débite ensuite en tuiles ou en briques de quelques millimètres. Vient ensuite le long travail de collage. Pièce par pièce, comme le maçon, les murs des édifices sont montés. Jean-Louis Crelier pousse même le souci du détail à aménager l’intérieur des salles et parfois même les fondations. Pour connaître ces monuments avec autant de précision, le citoyen de Bure regarde des centaines de photos et a même visionné à plusieurs reprises la vidéo d’un touriste qui arpentait le Mont-Saint-Michel : « Chaque fois, qu’il montait les escaliers, je notais les marches et c’est ça qui m’a donné les niveaux. »
Jean-Louis Crelier : « On m’a demandé si je préparais une évasion ! »
Après le château de Chillon, Jean-Louis Crelier s’est attaqué au château de Porrentruy, qu’il a visité à plusieurs reprises sans pour autant se rendre dans la prison interdite aux curieux. Dans son salon, trône également la collégiale de Saint-Ursanne. Quant à la chapelle du Vorbourg, elle est exposée dans la petite église sur les hauts de Delémont. L’Ajoulot prévoit désormais de recréer la halle du Marché-Concours de Saignelégier. /ncp