« Je l’ai laissé entrer, je lui ai fait confiance ». Ce sont les mots de Janine Favre, 92 ans. L’habitante de Saint-Imier a été victime d’une arnaque aux faux policiers mardi 26 novembre, à son domicile. L’un d’eux l’a gardée au téléphone et l’autre s’est rendu directement chez elle. En une heure, ils la persuadent que des malfrats ont eu accès à sa carte de crédit et se sont peut-être aussi infiltrés chez elle.
La conséquence de cet incident ? Toutes ses économies se sont envolées, tout comme les quelques pièces d’or qu’elle gardait chez elle. « J’aurais pu me rendre compte que cette histoire n’était pas cohérente, mais j’ai fait tout ce qui m’était demandé, je m’en veux tellement », regrette Janine Favre, encore sous le choc quelques jours plus tard. Cette perte financière colossale représente aussi à ses yeux la fin de ses projets d’avenir et de ceux de ses enfants et petits-enfants.
Descente aux enfers : le témoignage de Janine Favre
Janine Favre n’est de loin pas la seule à s’être fait duper. Un deuxième cas d’arnaque aux faux policiers s’est déroulé le même jour à Saint-Imier. Pour l’heure, la police cantonale bernoise, la vraie, n’a interpellé personne. Une enquête est en cours.
Elle enregistre également depuis mi-octobre une recrudescence de ce type d’appels frauduleux. Les autorités conseillent de faire preuve de méfiance face à des inconnus qui incitent à prélever ou à leur confier de l’argent, des cartes bancaires ou des objets de valeur. En cas d’appel suspect, il faut raccrocher le téléphone et appeler la police. Et règle fondamentale : ne fournir en aucun cas des données, mots de passe ou indications sur sa situation financière. /ehe