Le bureau de la Commission interparlementaire de contrôle de la Convention scolaire a décidé de déposer une motion dans les sept parlements de Suisse romande. Objectif : donner une impulsion au niveau cantonal, puis fédéral.
La protection des mineurs face aux effets néfastes des réseaux sociaux, au cœur d’une motion intercantonale et interpartis. Le bureau de la Commission interparlementaire de contrôle de la Convention scolaire romande (CIP CSR) a décidé mercredi de déposer un texte en ce sens dans les sept parlements cantonaux de Suisse romande, à savoir Jura, Neuchâtel, Valais, Fribourg, Vaud, Genève et Berne.
Actuellement, il n’existe pas de régulation de l’accès aux réseaux sociaux en Suisse. Face aux différents problèmes rencontrés, plusieurs pays ont légiféré sur la thématique. Par exemple, l’Australie a décidé la semaine passée d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. « Depuis plusieurs mois, nous sommes préoccupés par l’évolution du harcèlement en ligne et de l’effet sur la santé mentale des élèves », explique l’initiateur de la motion et représentant jurassien au sein de la CIP CSR Vincent Eschmann, également député du Centre.
Vincent Eschmann : « La sensibilisation aux réseaux sociaux au secondaire 1, c’est déjà beaucoup trop tard. »
Des études montrent que les symptômes dépressifs sont en augmentation chez les adolescents et même chez les pré-adolescents, population jusqu’ici épargnée par ces troubles. Enseignant secondaire, Vincent Eschmann affirme avoir constaté les problématiques que peuvent engendrer les réseaux sociaux : « Lundi matin, il faut régler des conflits qui ont commencé en ligne et qui se répercutent après dans les corridors ou dans les préaux des écoles », détaille le Jurassien, député au Centre.
« L’objectif est surtout de lancer le débat. »
Vincent Eschmann relève que la motion sera déposée à la prochaine séance du Parlement jurassien. Le texte a par ailleurs déjà été soumis dans les cantons de Genève, Neuchâtel et Berne. /ech