Vincent Wermeille a présenté vendredi son roman « PLACE D’ARMES » dans lequel un personnage fictif est plongé dans le militantisme jurassien.
Vincent Wermeille, roman à la main, devant la ferme Sous-la-Côte incendiée en 1963.
Une période houleuse de l’histoire du Jura et des Franches-Montagnes retracée dans un roman. Vincent Wermeille a publié son livre « PLACE D’ARMES » aux éditions D+P. En mêlant faits historiques et fiction, l’ouvrage s’intéresse au combat contre le projet de place d’armes dans le district taignon initié dans les années 1960. Il a été présenté par son auteur, l’ancien maire de Saignelégier, ce vendredi à la ferme Sous-la-Côte. Le lieu, où débute le roman, est hautement symbolique puisque la bâtisse, installée sur la parcelle de quelque 300 hectares qui devait accueillir la place d’armes, a été incendiée en juillet 1963 par le FLJ, le Front de libération jurassien. « C’est à partir de cet incendie que s’est constitué un comité d’action contre la place d’armes aux Franches-Montagnes. Et l’action du FLJ a donné une résonnance nationale et, finalement, la Confédération et le Canton de Berne ont commencé à se poser des questions par rapport à leur projet », explique Vincent Wermeille, dont les grands-parents avaient une ferme non loin de Sous-la-Côte et où il passait ses vacances étant enfant.
Vincent Wermeille : « C’est le cheminement d’une vie. Le personnage arrive sur cet incendie et est happé par tout ce qui se passe. »
L’idée de ce roman a germé dans l’esprit de Vincent Wermeille pendant plus de vingt ans. L’auteur a récolté les témoignages d’acteurs de cette histoire afin de décrire tous ces événements. La fiction est incarnée par Serge, le personnage principal. Après l’incendie, « il devient militant et membre du Groupe Bélier et puis il suit toute l’histoire jurassienne », relève Vincent Wermeille qui a aussi voulu mettre en lumière une lutte en faveur de la terre franc-montagnarde. « C’est un paysage qu’il faut sauvegarder et puis, finalement, tout ce combat a été bien utile puisqu’aujourd’hui on n’est pas comme à Bure ou à Bière. »
Le roman « PLACE D’ARMES » a été tiré à 750 exemplaires et est disponible dans plusieurs librairies jurassiennes. /nmy
