Le parti s’indigne vendredi de l’attitude du Bureau du législatif, à l’origine de la comparution devant le Ministère public du député vert’libéral Raoul Jaeggi. Ce dernier a été appelé à témoigner dans le cadre d’une procédure pour violation de secret de fonction.
Le PVL Jura s’insurge face à la gestion et la communication du Bureau du Parlement jurassien. Le parti juge « inacceptable » que Raoul Jaeggi (PVL) ait fait l’objet d’une décision du Bureau du Parlement afin de comparaitre devant le Ministère public à la suite d’une question écrite. Une décision qui illustre « une dérive institutionnelle », dénonce vendredi par communiqué le PVL Jura. « Le Bureau du Parlement a failli à responsabilité de protéger les droits et la liberté d’expression de ses membres ».
Les Vert’libéraux pointent encore les déclarations « condescendantes, mais également déplacées » de la présidente du Parlement, Pauline Godat (Les Vert-e-s) qui avait indiqué à l’élu de Bassecourt qu’il aurait fallu utiliser une autre démarche que la question écrite. « La question écrite n’est pas un mode d’intervention agressif et, d’autre part, la Présidente précise que notre collègue aurait pu demander un audit. Or cela a été fait au mois de mars 2024 », répond le PVL dans son communiqué.
Des garanties pour les députés jurassiens
Le parti demande « des garanties pour l’avenir » et la mise en place de « mécanismes de protection renforcée pour les députés jouant un rôle de lanceur d’alerte ».
Pour rappel, Raoul Jaeggi a été appelé à comparaitre mardi devant le Ministère public pour donner des renseignements dans le cadre d’une procédure pénale, ouverte contre inconnu, pour violation de secret de fonction. L’élu de Bassecourt avait récemment déposé une question écrite sur le nombre d’heures supplémentaires effectuées au sien de la police jurassienne en se basant sur des « documents à [sa] disposition ». /comm-gtr