Jacques Gerber : « On doit réapprendre la culture du dialogue »

Le ministre jurassien quitte le Gouvernement à la fin de l’année après 9 ans. Il a dressé son ...
Jacques Gerber : « On doit réapprendre la culture du dialogue »

Le ministre jurassien quitte le Gouvernement à la fin de l’année après 9 ans. Il a dressé son bilan, marqué par la pandémie de coronavirus et une constatation de polarisation de la politique jurassienne, ce mercredi dans « La Matinale ».

Jacques Gerber a fait ses adieux au Parlement jurassien. (Photo : Georges Henz.) Jacques Gerber a fait ses adieux au Parlement jurassien. (Photo : Georges Henz.)

Il va retirer son costume de ministre de l’économie et de la santé dans quelques jours… Jacques Gerber quittera le Gouvernement jurassien à la fin de l’année après 9 ans en poste. Le PLR a démissionné pour devenir délégué du Conseil fédéral pour l’Ukraine et sera remplacé par Stéphane Theurillat du Centre. Le mandat du Bruntrutain a notamment été marqué par la crise du coronavirus. A l’heure du bilan, il était ce mercredi l’invité de « La Matinale » et s’est d’abord remémoré les premiers instants de la pandémie : « Ils m’émeuvent. C’était le début d’une période très, très marquante. Ça va rester dans nos mémoires collectives », assure-t-il. Jacques Gerber a souvent utilisé un ton solennel voire directif à cette époque : « Il était nécessaire, en début de crise, de mettre réellement les gens face à la situation. Ce n’est jamais facile de savoir s’il faut trop en dire ou laisser des questions ouvertes », estime-t-il tout en ajoutant : « On peut être, dans le travail, extrêmement sérieux, tout en gardant une certaine légèreté. Ça permet de détendre des situations et de montrer que nous sommes également des humains, nous ne sommes pas que des machines avec des cravates ».

Polarisation de la politique jurassienne

Jacques Gerber a fait part, à plusieurs reprises ces dernières années, de sa volonté de réformer l’état. La lourdeur de l’administration et les tensions politiques ont parfois freiné ce processus : « Je pense qu’il y a une culture que l’on doit réapprendre, celle du dialogue, de la confrontation au sens noble du terme. Trop souvent, ça devient très personnel très rapidement, et ça c’est dommage. On peut respecter la personne mais avoir une opinion totalement différente et débattre, même si parfois c’est un peu musclé », affirme Jacques Gerber qui dénonce une « polarisation dangereuse » entre le Parlement et le Gouvernement mais aussi entre les « institutions et la population ». /mmi


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