« C’est la catastrophe la plus grave de l’histoire de France depuis plusieurs siècles ». C’est avec ces mots que le Premier ministre François Bayrou a décrit le cyclone qui a touché Mayotte samedi dernier. Les vents mesurés à plus de 200 km/h ont tout ravagé, causant la mort d’au moins 31 personnes et en blessant 1'400 autres, selon le dernier bilan.
Benjamin Simonin habite sur place avec sa femme et leur enfant depuis un an et demi. Le Neuchâtelois témoigne de la violence du cyclone qui s’est abattu ce jour-là sur l’archipel. « C’était impressionnant et beaucoup plus violent que ce qu’on pensait », explique-t-il. « On se demandait sans cesse : est-ce que le toit va s’effondrer ? C’était vraiment l’angoisse », raconte Benjamin Simonin.
Benjamin Simonin : « On essayait de protéger le bébé. On avait les barrières de son lit sur nous pour éviter les éclats. »
Des dégâts immenses
Lors de son passage, le cyclone Chido a causé d’incommensurables dommages. Un constat sans appel que Benjamin Simonin a pu observer rapidement après le passage de la catastrophe. « Quand je suis sorti, c’était la dévastation. Les bidonvilles sont complètement détruits. Il n’y a plus de forêt. C’était horrible de voir ça », explique le Neuchâtelois.
« Une catastrophe énorme. »
« Comme sur une île déserte »
Six jours après la catastrophe, la population de l’archipel français essaye de s’en sortir. Souvent dans des conditions très précaires. « Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau, et nous ne savons pas quand ça va revenir. Tout le monde essaye un peu de survivre », relate, depuis Mayotte, Benjamin Simonin.
« Les gens essayent de s’en sortir. »
À la suite de ce cyclone, le gouvernement français a activé pour la première fois jeudi l’état de « calamité naturelle exceptionnelle ». Un dispositif qui doit permettre de faciliter la mise en place des mesures d’urgence sur l’archipel.
De son côté, Benjamin Simonin a lancé un appel aux dons pour venir en aide à ses contacts et voisins qui ont tout perdu ou presque dans la catastrophe. /gjo