La jeune société, portée par le Groupe Corbat, devrait produire de l’hydrogène à partir de bois dès l’année prochaine. Pour élargir son champ de compétence, l’énergéticien Romande Energie est entré au capital dès ce 1er janvier.
Benjamin Corbat, co-directeur du Groupe Corbat, pose devant de nouvelles et d'anciennes traverses de chemin de fer. Ces dernières devraient permettre d'alimenter le futur site de production d'hydrogène.
Une levée de fonds pour la société H2 Bois. À la mi-décembre, le Groupe Corbat et Planair Vision annonçaient que Romande Energie entrait dans le capital de cette jeune entreprise, en tant qu’actionnaire minoritaire, depuis ce 1er janvier. D’ici l’année prochaine, elle devrait produire de l’hydrogène bas-carbone à partir de déchets de bois, à Glovelier. Si le groupe Corbat, spécialisé dans la transformation du bois local, a recherché un énergéticien, c’est pour élargir « le champ de compétences » au sein de H2 Bois. Benjamin Corbat, co-directeur du Groupe Corbat, explique que Romande Energie permettra aussi d’assurer la sécurité en approvisionnement en hydrogène en cas de coupure de production à Glovelier : « c’est un système de back-up dont on a besoin ». Le jeune entrepreneur précise que H2 Bois pourrait être amenée à livrer de l’hydrogène en dehors de sa zone de distribution. Et ainsi Romande Energie peut apporter ses connaissances sur la livraison de ce genre de produits.
Benjamin Corbat : « Distribuer de l’hydrogène, ce n’est pas notre métier. »
Une conduite avant les bœufs
Plusieurs entreprises de la zone d’activité microrégionale se montrent très intéressées par ce projet. Et ainsi une conduite est prévue entre H2 Bois et la ZAM à Glovelier. En novembre, lors de la viabilisation de la ZAM 2, le Groupe Corbat a donc décidé de poser un premier tuyau de 400 mètres pour profiter des fouilles en cours. Une manière de mettre la charrue avant les bœufs ? « Ce sont des décisions d’entrepreneurs qui ne sont pas simples à prendre. Nous avons aussi récemment validé la pose des deux derniers tronçons pour un total de 1,2 km. »
« On a beaucoup de volonté et de potentiels clients très intéressés. »
Quelques incertitudes avant le feu vert
La construction du site de production à l’est de la scierie devrait commencer cette année pour une mise en service l’année prochaine. « En 2025, on espère bien pouvoir donner le feu vert définitif pour lancer la construction », indique Benjamin Corbat. Il manque encore un cadre légal de la part de la Confédération pour soutenir la production d’hydrogène à partir de bois. Les dernières décisions du Conseil fédéral vont dans ce sens, selon l’Ajoulot. Restera encore à valider la technologie pour fabriquer cette énergie, « qui fait ses preuves en ce moment-même en France ». /ncp
