Jacques Fasel et Daniel Bloch, les deux membres les plus connus de ce groupuscule auteur de braquages à la fin des années 1970, sont les protagonistes d’un documentaire primé qui traite de la question de la révolte, à travers le regard de deux générations d’activistes.
La Bande à Fasel réapparaît. Mais uniquement sur les écrans de cinéma. « Autour du feu », c’est le nom d’un film documentaire projeté dans plusieurs salles de Suisse romande d’ici fin janvier, dont l’ABC à La Chaux-de-Fonds. Il s’agit d’une sorte de huis-clos entre deux générations d’activistes qui discutent autour d'un feu. D’un côté trois jeunes militantes anticapitalistes masquées. De l’autre Jacques Fasel et Daniel Bloch, les deux membres les plus connus de la Bande à Fasel, qui avait commis plusieurs braquages au nom de l’anarchisme, à la fin des années 1970, notamment dans le canton de Neuchâtel.
« La révolte. C’est ce qui unit ces personnages sommes toutes très différents, puisque les jeunes militantes, elles, n’ont pas fait usage d’armes. Jusqu’où on peut-on aller pour défendre des idées, comment réagir à la violence d’un système » sont des questions soulevées par le film, explique la coréalisatrice genevoise Laura Cazador.
Laura Cazador : « Le thème est la révolte, vue comme un droit et un devoir. »
L’écrivain neuchâtelois Jean-Bernard Vuillème avait fait le portrait de Jacques Fasel pour le magazine Générations en 2019, à l’occasion de la réédition de « Droit de révolte », ouvrage signé par l’ancien braqueur. L’intervieweur se souvient qu’à l’évocation de la mort d’un convoyeur de fonds tué dans un braquage de la bande, l’ancien criminel avait manifesté des regrets. « J’ai vu que ça le touchait profondément, derrière le masque du militant. » /vco