L’entreprise horlogère de La Chaux-de-Fonds est le nouveau chronométreur officiel de la catégorie reine du sport automobile. Elle succède à Rolex. Une belle opération pour TAG Heuer, qui possède des succursales dans le Jura, et une relation qui est assez logique tant ses liens avec la F1 sont forts, selon un expert en horlogerie.
Un nouveau gardien du temps pour la Formule 1. Tag Heuer sera en charge du chronométrage officiel de la catégorie reine du sport automobile dès cette saison 2025 et pour 10 ans. TAG Heuer est étroitement lié à la F1 depuis plusieurs dizaines d’années : elle a notamment été la première marque de luxe à afficher son logo sur une monoplace en 1969. Ainsi cela n’a rien d’étonnant de voir revenir la marque de La Chaux-de-Fonds, qui possède également des succursales à Chevenez et Cornol, sur le devant de la scène de la Formule 1, selon Olivier Müller. « Dans son nom de marque, TAG porte l’avant-garde », relève l’expert en horlogerie. « C’est une décision opportuniste, mais intelligente », explique-t-il, relevant que le groupe LVMH, dont fait partie TAG Heuer, va profiter pour placer d’autres de ses marques en Formule 1, comme son champagne sur les podiums ou encore sa marque de maroquinerie de luxe pour les coffres qui contiennent les trophées.
Olivier Müller : « Le grand risque est le paradoxe entre vouloir quelque chose qui est cool, mais qui a une empreinte carbone qui est monstrueuse. »
Pas d’impact négatif pour Rolex, selon Olivier Müller
TAG Heuer succède à Rolex, qui a décidé de mettre fin à son aventure en Formule 1. L’entreprise biennoise n’a pas communiqué les raisons de son retrait de la F1. Mais cela n’aura pas d’impact négatif sur sa marque, estime Olivier Müller. « Rolex est considérée un peu comme une galaxie à part dans le monde de l’horlogerie », analyse l’expert. « Je ne pense pas que c’était une question d’argent, puisque Rolex a tout l’argent qu’il faudrait pour pouvoir surenchérir, même si on parle de très gros montants », poursuit-il. Selon Olivier Müller, les raisons se cachent peut-être plutôt dans un souci de logique. « D’un côté si vous faites la promotion du sauvetage de la planète, au travers de la fondation et de la marque Rolex, il faut quand même avoir une certaine cohérence et de l’autre côté ne pas sponsoriser un sport avec une telle empreinte carbone. » /lgn