Alors que la conseillère fédérale valaisanne a annoncé sa démission mercredi, le sénateur jurassien et vice-président du Centre suisse salue « un fort engagement en faveur de la sécurité de notre pays ».
Charles Juillard réagit à la démission surprise de Viola Amherd. La conseillère fédérale du Centre a indiqué mercredi lors d’une conférence de presse qu’elle allait quitter le gouvernement à la fin du mois du mars. « Il faut prendre acte de cette décision, tout en la remerciant et en la félicitant pour le travail accompli durant toutes ces années », a déclaré à RFJ le conseiller aux Etats jurassien et vice-président du Centre suisse. Selon lui, Viola Amherd « n’a pas ménagé sa peine pour faire en sorte que les institutions fonctionnent ». À la question de savoir si la ministre a cédé à la pression de l’UDC qui avait exigé ce week-end sa démission, Charles Juillard estime qu’une telle décision ne se prend pas en quelques jours. « C’était mûrement réfléchi, la connaissant », souligne-t-il.
Le conseiller aux Etats jurassien retiendra du mandat de Viola Amherd un fort engagement pour la sécurité de la Suisse. « C’est la première conseillère fédérale qui a su redonner à l’armée la place qu’elle mérite au sein des institutions de notre pays. Elle a su sensibiliser aux problèmes de sécurité et a pris des mesures pour la renforcer », ajoute l’élu du Centre. En ce qui concerne les polémiques qui ont émaillé le mandat de la Valaisanne, Charles Juillard tient à relativiser. « L’erreur a été de vouloir, sans rien dire, réparer les erreurs commises auparavant, à savoir un démantèlement de l’armée et de la sécurité du pays, qu’elle a dû essayer de rattraper avec le lancement de nombreux projets. Forcément, ça n’attire pas que des sympathies », indique le sénateur jurassien.
Charles Juillard : « Elle avait un grand respect des institutions. »
Quant à savoir s’il est possible d’imaginer un deuxième Jurassien au Conseil fédéral, Charles Juillard estime qu’il faut être réaliste. « Nous avons déjà la chance d’avoir une conseillère fédérale jurassienne. Il serait fort surprenant que le Parlement fédéral en élise un ou une deuxième », conclut-il en souriant. /alr