Un an et demi après l’onde de choc d’un rapport sur les abus sexuels dans l’église catholique en Suisse, le Diocèse de Bâle dresse ce mardi le bilan des démarches entreprises. Le plus grand évêché du pays, qui compte un million de catholiques, s’étend sur dix cantons, dont le Jura. Ainsi le service indépendant d’annonce a reçu 141 signalements, dont 126 concernent effectivement des cas en lien avec le diocèse de Bâle. Sur le nombre de signalements, y compris des rumeurs ou des suppositions, 96% concernent des personnes accusées déjà décédées, des abus sexuels prescrits, ou des victimes et agresseurs inconnus. Ainsi pour ces cas-là, aucune poursuite n’est possible. Actuellement, cinq plaintes pénales déposées par le diocèse de Bâle sont encore en traitement par les autorités cantonales compétentes. Sur le nombre de 141, le service indépendant a émis des recommandations à l’Evêque Felix Gmür pour 93 dossiers. L’étude d’avocats continue d’en traiter 60, dont certains ont déjà fait l’objet de recommandations.
Des victimes indemnisées
En parallèle, un second cabinet indépendant d’avocats s’occupe d’indemniser les victimes, même si les faits sont prescrits ou les agresseurs décédés. Ainsi 27 demandes ont été présentées à la commission d’indemnisation de la Conférence des évêques suisses, qui y a répondu positivement.
Et dans le Jura ?
Quant à savoir combien de cas concernent le Jura pastoral, Marie-Andrée Beuret, déléguée épiscopale, précise que le détail ne sera pas révélé pour protéger l’identité des victimes et des personnes accusées. En mars, les autorités pastorales jurassiennes avaient évoqué sur RFJ quinze affaires d’abus sexuels présumés.
Les abus spirituels aussi dans le viseur
Dans le communiqué transmis ce mardi, on apprend que le Diocèse de Bâle propose de nombreux cours de prévention. Un nouveau concept de protection et d’intervention contre les abus spirituels va prochainement entrer en vigueur. Un autre moyen de prévenir les cas d’abus sexuels qui peuvent parfois en découler. Un point de contact, dont la forme reste à définir, permettra aux victimes de se confier. /comm-ncp