Peine confirmée pour la tentative de féminicide aux Roches-de-Moron

Le Tribunal cantonal de Neuchâtel a rejeté l’appel de l’homme qui avait tenté de se suicider ...
Peine confirmée pour la tentative de féminicide aux Roches-de-Moron

Le Tribunal cantonal de Neuchâtel a rejeté l’appel de l’homme qui avait tenté de se suicider et de tuer sa femme en jetant sa voiture dans le vide aux Roches-de-Moron. L’accusé avait fait recours notamment contre la prévention de viols.

 La Cour pénale du Tribunal cantonal a confirmé le jugement de première instance à l'encontre du cinquantenaire qui avait tenté de tuer sa femme en jetant sa voiture dans le vide aux Roches-de-Moron. (Photo : illustration) La Cour pénale du Tribunal cantonal a confirmé le jugement de première instance à l'encontre du cinquantenaire qui avait tenté de tuer sa femme en jetant sa voiture dans le vide aux Roches-de-Moron. (Photo : illustration)

Peine confirmée pour l’homme qui avait tenté de se suicider et de tuer sa femme en précipitant sa voiture dans le vide aux Roches-de-Moron en février 2022. Il avait fait recours contre le jugement de première instance. Il contestait les viols, les contraintes et les menaces.

« Elle a menti sur tout. Son intérêt est de me maintenir prisonnier et de recevoir des indemnisations », a déclaré l’accusé durant son interrogatoire mardi matin. La Cour pénale n’a pas fait la même lecture des événements. Elle a comptabilisé des dizaines de viols lors des dernières années de vie commune du couple et relevé des contraintes physiques, sexuelles et psychologiques. Des événements qui sont allés crescendo jusqu’à ce matin du 15 février 2022 lorsque le cinquantenaire a forcé sa femme à monter dans sa voiture à La Chaux-de-Fonds. Il l’a conduit jusqu’au point de vue des Roches-de-Moron et s’y est repris à deux fois pour tenter de jeter son véhicule dans le vide. Des arbres ont stoppé la chute de l’automobile 135 mètres plus bas.

« La violence a fait son apparition » après une année de vie commune, a relevé le juge Nicolas de Weck. Il énumère les menaces, les violences, la jalousie, la surveillance. Pour la victime, la peur s’est transformée en terreur et en panique. Des sentiments « confirmés par nombre de personnes de l’entourage du couple ».

Le représentant de la loi poursuit avec la description des contraintes dans l’intimité du couple. Des empoignades, l’insistance, le chantage pour obtenir des relations sexuelles. La Cour a évoqué des violences structurelles.

Les juges ont estimé les déclarations de la plaignante crédibles, tout en décrivant une « personnalité assez bienveillante qui n’a pas chargé le prévenu ». En parallèle, ils ont souligné la faible crédibilité de l’accusé et ses propos contradictoires, notamment concernant la fréquence des relations sexuelles du couple. « Le prévenu, quand il était en forme, revendiquait des actes tous les jours, voire plusieurs fois par jour ».

Au final, la Cour pénale a rejeté l’appel du prévenu et confirmé la peine prononcée en première instance, soit 12 ans et 3 mois de prison, ainsi que des mesures thérapeutiques institutionnelles.

Les parties ont 30 jours pour faire appel de ce jugement. /cwi


 

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