Les Delémontains rejettent le budget 2025

Les citoyens de la capitale jurassienne ont refusé ce dimanche à 63,4% le budget 2025 qui prévoyait ...
Les Delémontains rejettent le budget 2025

Les citoyens de la capitale jurassienne ont refusé ce dimanche à 63,4% le budget 2025 qui prévoyait notamment une hausse de la quotité d’impôt. Réactions.

La population delémontaine a refusé le budget 2025 ce dimanche en votation. La population delémontaine a refusé le budget 2025 ce dimanche en votation.

La ville de Delémont restera encore pour quelques mois sans budget. La population a refusé dimanche à 63,4% la mouture qui lui était proposée et qui prévoyait une hausse de la quotité d’impôt de 1.9 à 2.0. Les habitants de la capitale étaient appelés à se prononcer sur la question en raison d’un référendum extraordinaire lancé par le Conseil de ville. La participation a atteint 36,6%.

Le maire de Delémont, Damien Chappuis, voit en ce vote « un message très clair comme quoi la population ne veut pas d’augmentation de la quotité d’impôt ». Invité du Journal de 18h, il a estimé que le Conseil communal « a fait son autocritique » et que « des efforts énormes ont déjà été consentis ».


Les nouvelles dépenses gelées

Comme en 2019, Delémont se retrouve donc sans budget. « La situation est quelque peu bloquée. On ne peut que dépenser l’argent considéré comme charge liée », a expliqué Damien Chappuis. « Toute nouvelle dépense est actuellement gelée. »

Le Conseil communal se réunira lors d’une séance extraordinaire mardi afin de tirer les leçons du vote de ce dimanche. Le maire de Delémont a encore précisé attendre que les partis qui ont fait opposition au budget 2025 « viennent avec des propositions ».


Entretien avec le maire de Delémont, Damien Chappuis, dans le Journal de 18h : 

Ce « non » constitue une victoire pour le PLR et l’UDC qui affrontaient une alliance réunissant le PS, le Centre et le PCSI. Le chef du groupe libéral-radical s’est réjoui de voir un score aussi net. « On pensait que le résultat serait beaucoup plus serré. On constate que les citoyens de Delémont sont conscients de la situation de la ville et se rendent compte qu’il faudrait désormais une gestion correcte des instances communales », explique Christophe Günter.

Christophe Günter : « Nous sommes très satisfaits. »

Le compromis trouvé entre le PS, le Centre et le PCSI n’a donc pas séduit les Delémontains. Les trois formations s’étaient mises d’accord sur une hausse de la quotité d’impôt, mais également une motion demandant la suppression de 14 EPT à moyen terme au sein de l’administration. « La population a voulu envoyer un message aux autorités sur le fait que le fonctionnement des dernières années ne correspond pas à ce qu’elle attend », indique le chef du groupe socialiste, Maël Bourquard.

Maël Bourquard : « Il s’agit d’un vote sanction qui n’est pas forcément lié aux partis politiques. »

Le Conseil communal doit désormais remettre l’ouvrage sur le métier et travailler sur un nouveau budget 2025. Quoi qu’il en soit, Christophe Günter estime que la ville devra reporter certains investissements, mais également faire les frais d’une restructuration. Maël Bourquard souligne toutefois qu’il ne sera pas possible de biffer des emplois à court terme. « Malheureusement, on ne pourra pas restructurer l’administration assez rapidement pour bonifier le budget 2025. Cela devra passer par des coupes ou d’autres mesures », conclut le chef du groupe PS. /alr-gtr


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