Elisabeth Baume-Schneider toujours lanterne rouge du Conseil fédéral. Selon un sondage de l’institut Leewas, publié ce mardi, la Jurassienne occupe le dernier rang, une place qu’elle n’a pas quittée depuis son arrivée à l’exécutif. La ministre de la Santé et des Assurances sociales obtient la note de 3,4. C’est la libérale-radicale Karin Keller-Sutter, présidente de la confédération, qui caracole en tête avec 4,08. Cette évaluation, commandée par Tamedia et 20 Minuten, est complémentaire au sondage post-votation du dimanche 9 février. Il se base sur la participation de 16'711 personnes contactées en ligne du 6 au 9 février dans toute la Suisse et leur propose de noter les membres du Conseil fédéral sur une note allant de 1 à 6.
Un Conseil fédéral globalement assez mal noté
Albert Rösti, en charge de l'Environnement et de l'Energie arrive en 2e position. Noté 3,84, le Bernois conserve sa place par rapport à l'an dernier. Derrière, le deuxième élu UDC Guy Parmelin se classe troisième (3,81), talonné par la centriste Viola Amherd (3,71) qui a annoncé son départ pour fin mars. Tous deux gagnent un rang. Cinquième, le socialiste Beat Jans obtient la note de 3,68. Le chef de la diplomatie helvétique, le PLR Ignazio Cassis (3,62), et la ministre PS Elisabeth Baume-Schneider (3,40) ferment la marche, comme il y a un an. « Ce que les observateurs constatent, c’est que nous avons un Conseil fédéral globalement très moyen, souligne notre correspondant parlementaire Serge Jubin. Six des sept membres du Conseil fédéral sont en dessous de 4. Karin Keller-Sutter, leader du classement, ne fait que 4,08 sur 6. Plusieurs ministres ont des notes en baisse. » A noter que le résultat obtenu par Elisabeth Baume-Schneider a progressé par rapport à l’an dernier (3,16).
Serge Jubin : « Six des sept membres du Conseil fédéral sont en dessous de 4. »
« Elisabeth Baume-Schneider souffre d’un gros déficit d’image »
Cette dernière place s’explique par plusieurs facteurs, selon notre correspondant à Berne Serge Jubin. Elisabeth Baume-Schneider « a dû exprimer des positions inconfortables et parfois peu compréhensibles avant les votations populaires », analyse-t-il. Des points de vue parfois en contradiction avec ses propres convictions. « Ces positions peu claires entre la majorité bourgeoise du Conseil fédéral et la sienne de socialiste ont nui à sa crédibilité », estime Serge Jubin. Selon notre correspondant parlementaire, Elisabeth Baume-Schneider aurait mérité une meilleure note pour son travail l’an passé, mais la Jurassienne souffre d’un déficit d’image. /ats-ncp-tna