La Nef appelle à l’aide

L’association culturelle, qui déploie ses activités à St-Ursanne, est en proie aux difficultés ...
La Nef appelle à l’aide

L’association culturelle, qui déploie ses activités à St-Ursanne, est en proie aux difficultés financières après le refus du Canton du Jura de participer au financement de sa prochaine exposition.

L'association culturelle La Nef craint pour sa survie. (photo d'archives). L'association culturelle La Nef craint pour sa survie. (photo d'archives).

La Nef cherche du financement pour survivre. L’association culturelle, qui met en avant l’art actuel, appelle à l’aide. Dans un communiqué transmis lundi soir, l’équipe de La Nef indique que sa prochaine exposition « L’Amour en Friche » est compromise par manque de financement. Elle pointe du doigt la fin du soutien de la République et Canton du Jura. L’association, qui occupe des locaux dans la friche industrielle Thécla à St-Ursanne, souhaite exposer dès le 22 juin et jusqu’à fin septembre 22 artistes, dont quelques-uns montrent leurs œuvres pour la première fois. « Sans financement public, nous ne pouvons ni rémunérer ces artistes, ni couvrir les coûts de production des œuvres inédites prévues », explique le communiqué.

Le président de La Nef articule un manque de 15'000 francs après le refus du canton, sur un budget de 70'000 francs pour la tenue de cette exposition qui dure tout l’été. L’association mise sur une seconde exposition en lien avec la Cantonale Berne-Jura pour faire vivre les lieux, pour un budget annuel de 110'000 francs. Eric Rihs précise que sans un des deux évènements, La Nef n’a pas les moyens de louer les lieux à l’année. « On tourne avec les deux expositions », explique l’habitant des Emibois, qui craint pour la survie de l’association. Dubitatif, le président estime qu’il « faudrait se réinventer puisque c’est de plus en plus compliqué de trouver de l’argent ».


Même enveloppe, deux fois plus de demandes

Valentin Zuber, chef de l’Office de la culture, confirme que le canton n’a pas alloué de fonds à cette exposition, car le nombre de demandes de subventionnement a doublé depuis 2019, tandis que l’enveloppe n’a pas bougé. Entre un quart et un tiers des projets soumis sont ainsi refusés. Le chef de service remarque également que La Nef compte sur une part de subventions issues des jeux d’argent, en comptant aussi la Loterie Romande, qui dépasse les 65%, ce qui n’est pas légal selon une décision gouvernementale. Enfin, le Prévôtois relève que l’association culturelle n’a retenu qu’un seul artiste jurassien pour son exposition « L’Amour en Friche » . « Les soutiens se concentrent ainsi sur l’aide à la création pour les artistes jurassiens », précise Valentin Zuber. /ncp


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