Le chocolat de Pâques n'est pas doux pour tout le monde

Pâques n’est pas qu’une fête chrétienne, c’est aussi une période synonyme de sucreries. Ce ...
Le chocolat de Pâques n'est pas doux pour tout le monde

Pâques n’est pas qu’une fête chrétienne, c’est aussi une période synonyme de sucreries. Ce moment peut se révéler compliqué pour les personnes diabétiques.

La diététicienne Isabelle Zanella-Ayer n'interdit pas aux diabétiques de consommer du chocolat, à condition de l'intégrer dans une alimentation équilibrée. La diététicienne Isabelle Zanella-Ayer n'interdit pas aux diabétiques de consommer du chocolat, à condition de l'intégrer dans une alimentation équilibrée.

Les lapins en chocolat sont de sortie, bien cachés dans le jardin. Les sucreries sont sur le devant de la scène. Pâques est un bonheur pour les becs à sucre, mais un véritable défi pour les personnes diabétiques. La tentation du petit carré de chocolat ou de toute la tablette peut être un véritable calvaire pour tout le monde, mais en particulier pour elles. Celles-ci auraient plus de difficultés à gérer leur alimentation pendant Pâques qu'au moment des fêtes de Noël, d’après Isabelle Zanella-Ayer, diététicienne et responsable de l'équipe thérapie du centre Endodia, à Bienne.

Dégustations, décorations basées sur la fête, actions. Les friandises et lapins sont en première ligne des magasins, parfois deux mois avant le jour J. Comme la tentation est partout et sur une longue période, les personnes diabétiques ont plus de mal à suivre leur régime alimentaire, explique Isabelle Zanella-Ayer. «Chaque année, il y a plus de possibilités en termes de choix, cela donne envie. Nous sommes des êtres humains, pas des robots, nous serons toujours tentés», ajoute-t-elle.

Isabelle Zanella-Ayer: « C’est plus compliqué la période de Pâques, que la période de Noël. Les grandes surfaces commencent bien deux mois à l’avance de proposer des produits. »

Éliminer le sucre n’est pas la solution

Pour la diététicienne, le problème réside dans la quantité ingérée. Sensibiliser aux risques de trop consommer de sucre ne devrait pas passer par l’interdiction d’en manger, selon elle. «Aujourd'hui, un diabétique peut consommer tous les produits, à condition de les intégrer dans une alimentation équilibrée.» À savoir, une assiette avec des portions de légumes riches en fibres, des protéines, des féculents. «Accompagnée d’un petit dessert, éventuellement. Encore une fois, c'est la quantité qui importe», précise Isabelle Zanella-Ayer.

L’idée n’est ainsi pas de supprimer le sucre, mais de mieux conscientiser sa consommation. «Si je suis devant la télévision avec un paquet de petits œufs en chocolat à côté de moi, tout d’un coup, le paquet est vide. Tandis que si je prends le temps de manger et de l’apprécier, j’aurais un produit qui fera plaisir et dans une quantité que mon corps pourra métaboliser sans souci», développe la responsable de l'équipe thérapie du centre Endodia. Le 1er mai, la campagne «Maybe less sugar» visera justement à réduire sa consommation de sucre.

Remplacer la chasse aux œufs par une chasse…aux légumes? «Je ne suis pas persuadée que les enfants soient satisfaits par cette alternative», rit Isabelle Zanella-Ayer. «Par contre, chercher des œufs durs colorés reste une belle alternative, sans pour autant perdre les traditions.» /ehe


 

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