Il y a un quart de siècle, la Fédération des fanfares démocratiques d’Ajoie et la Fédération des fanfares libérales d’Ajoie fusionnaient. Ce changement majeur sera abordé ce dimanche à Fontenais après la projection du film suisse « Tambour battant ».
Le Festival des fanfares d’Ajoie se tient d’ici un petit mois à Fontenais, du 17 au 18 mai. Et la fanfare de Fontenais-Villars a souhaité innover en proposant ce dimanche une projection de film, suivie d’une causerie-débat. C’est le long métrage suisse « tambour battant » de François-Christophe Marzal sur la politique dans ce microcosme musical qui sera proposé au public. L’occasion de revenir sur la fusion en l’an 2000 des deux fédérations ajoulotes : la FFDA, la Fédération des fanfares démocratiques d’Ajoie, et la FFLA, la Fédération des fanfares libérales d’Ajoie. Pour parler de ce changement majeur, se retrouvent autour de la table Bernard Studer, à l’époque président de l’Ancienne d’Alle et actif dans la fusion de la FFA, Sylviane Liniger Odiet, qui jouait dans les Fanfares réunies de Courtemaîche et qui était membre du comité de la FFLA, ainsi que Michel Probst, ancien président de la FFLA.
La saxophoniste se souvient qu’à cette époque plusieurs petits pas avaient mené à cette fusion : « On sentait bien qu’il y avait cette émulation au niveau de la jeunesse avec les camps de l’EJMA qui était commun aux deux Fédérations et les cours FJM ». Bernard Studer lui se remémore des réunions préparatoires où toutes les personnes présentes avaient un objectif commun : « la volonté de fédérer toutes les sociétés du district pour être meilleur, pour être plus fort ».
Un festival pour deux Fédérations
En 1999, les Fanfares réunies de Courtemaîche, qui avaient donc déjà fusionné les deux couleurs politiques du village, devaient mettre sur pied la même année les festivals de la FFDA et de la FFLA. Pour des raisons d’organisation, il a été décidé de n’en faire qu’un seul. « C’était peut-être la petite étincelle qui manquait pour aller vers une fusion », confie Sylviane Liniger Odiet. « C’était un énorme bastringue, énormément de monde et un super succès », complète le tromboniste d’Alle, qui à ses débuts de musiciens en 1988 se rappelle les discours très politiques de ténors démocrates lors des festivals de la FFDA.
« Il y avait une ambiance assez conviviale entre les deux Fédérations. »
« Tout miser sur la musique »
La juge au Tribunal cantonal estime que la fusion était la meilleure solution. « Tout miser sur la musique », c’était la bonne direction, selon elle. Sylviane Liniger Odiet imagine que, sans ce changement au tournant du millénaire, plusieurs fanfares auraient périclité plus vite et que moins de jeunes se seraient intéressés à la musique. Le député centriste est aussi de cet avis : « L’idéal, c’est de former des jeunes et de pérenniser nos sociétés indépendamment de la politique ». /ncp