Le député Gauthier Corbat (Le Centre) persiste et signe : il veut faire inscrire le cheval franches-montagnes au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Il relance l’idée sous la forme d’une motion.
Gauthier Corbat revient à la charge. Fin 2023, le député (Le Centre) plaidait dans une question écrite pour l’inscription de l’élevage du cheval franches-montagnes au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Sceptique, le Gouvernement rejetait l’idée ; il n’était pas convaincu qu’une telle candidature déboucherait sur de vrais avantages pour les éleveurs, et avançait qu’une démarche était en cours pour inscrire l’entier du territoire des Franches-Montagnes sur une autre liste, celle du patrimoine mondial (qui protège les biens culturels). Renseignements pris, l’élu ajoulot n'en démord pas : la seule voie praticable auprès de l’UNESCO, selon lui, c’est son inscription sur la liste des traditions vivantes, autrement dit le patrimoine immatériel. Après un échange avec la Confédération, l’autre démarche, trop ambitieuse et trop chère (entre 750'000 et 1'000'000 francs), a d’ailleurs été abandonnée entretemps.
Gauthier Corbat avance qu’une candidature au patrimoine immatériel coûterait entre 100’000 et 200'000 francs. Elle permettrait, à ses yeux, de renforcer la reconnaissance de l’élevage du franches-montagnes et de bétonner le soutien à la race en empêchant les autorités politiques de la « laisser tomber ». Contacté, le député ajoute que le bon moment pour s’y mettre, c’est maintenant, car un nouveau processus national de sélection de projets va s’engager prochainement.
Ce qu’il attend du Gouvernement jurassien, à travers sa motion, c’est donc de l’aide pour l’évaluation des critères de sélection et la préparation d’un dossier de candidature, une collaboration avec les partenaires concernés et un soutien actif à la démarche. /lad