Comment la musique peut-elle être à la fois un facteur de lien et de discorde ? C’est la question que s’est posée Louis de Ceuninck, diplômé d’un master en ethnomusicologie à l’Université de Neuchâtel. Il a observé le fonctionnement d’une communauté de mennonites dans le Jura bernois pendant 5 mois. Il s’est notamment penché sur la place que prenaient les chants et leur choix lors des cultes et des divers événements. Dans ces conclusions, il observe notamment que l’organisation des communautés y joue un rôle. L’horizontalité de la hiérarchie fait que les membres doivent s’accorder sur le choix de la musique. Ce qui peut créer des tensions.
Louis de Ceuninck : « La musique est un élément important de débat »
Par ailleurs, les données recueillies par Louis de Ceuninck lui ont permis cette analyse : ces discussions et ces tensions autour de la musique permettent à la communauté des mennonites du Jura bernois de continue d’exister, de se réinventer et d’avoir le «sentiment d’une identité partagée».
Faire la lumière sur cette communauté
Si l’auteur est un habitué des chants religieux – il dirige d’ailleurs lui-même un chœur – il s’est intéressé à la communauté des mennonites d’une part pour la richesse de son histoire, mais aussi car il s’agit d’une communauté peu connue et peu analysée.
« Cette histoire est très peu connue »
À noter que le travail de Louis de Ceuninck a été publié dans le dernier numéro d'Ethnoscope, une série d’ouvrages édités par l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel. /tbu