Il avait pour objectif de promouvoir le cinéma amateur dans la région. Le Caméra Club Jura a cessé ses activités en fin d’année passée. Cette décision a notamment été prise en raison d’une érosion du nombre de membres et d’un désintérêt croissant depuis l’arrivée des télévisions régionales. « Maintenant, chacun peut filmer avec son smartphone. Ça a contribué aussi à banaliser les vidéos que l’on faisait à l’époque », indique Jacques Déboeuf qui a été secrétaire-caissier de l’association. En plus de 50 ans d’existence, le club a produit quelque 400 films, documentaires ou encore émissions. Jacques Déboeuf et le dernier président, Jean-Luc Eberlin, donneront une conférence ce samedi à 11h au musée de l’Hôtel-Dieu à Porrentruy pour revenir sur la riche histoire de l’association.
Jacques Déboeuf : « Dans les dernières années du club, on sentait un peu une lassitude et un manque de motivation. »
Le Caméra Club Jura a connu toutes les évolutions techniques de la branche. « On a commencé avec le Super 8. On devait couper, coller et faire un montage. On ne voyait pas tout de suite le résultat de ce qu’on filmait. Avec l’arrivée de l’analogique qui a permis de faire des copies facilement, puis du numérique, les membres ont dû s’adapter pour continuer d’exister », explique le secrétaire-caissier de l’association, Jacques Déboeuf. Ce dernier souligne que le club a touché de nombreux domaines, couvrant par exemple des inaugurations de tunnels ou encore des matchs de football.
« Pour convaincre les anciens, on a dû réaliser un clip avec deux équipes distinctes, l’une qui filmait en Super 8, l’autre en analogique. »
Le club a pu compter sur les téléréseaux pour diffuser ses productions sur les écrans de la région. « Cela a été très stimulant pour les membres. On devait préparer une émission mensuelle d’une vingtaine de minutes avec trois sujets », indique Jacques Déboeuf. Toutes les archives de l’association ont été remises au Musée de l’Hôtel-Dieu. « Ces documents seront accessibles. À terme, l’idée est de pouvoir mettre ce lot d’images à disposition du public », conclut l’Ajoulot. /alr