Les platanes de Stockmar ne connaissent pas encore leur sort

Au terme de l’audience d’instruction ce mardi au Tribunal de Porrentruy, la Municipalité et ...
Les platanes de Stockmar ne connaissent pas encore leur sort

Au terme de l’audience d’instruction ce mardi au Tribunal de Porrentruy, la Municipalité et les opposants à l’abattage des arbres ont accepté de réaliser une expertise judiciaire pour arbitrer les débats.

L'audience a débuté autour du collège Stockmar pour permettre au juge de voir l'état des 32 platanes concernés par l'abattage. L'audience a débuté autour du collège Stockmar pour permettre au juge de voir l'état des 32 platanes concernés par l'abattage.

L’avenir des platanes de Stockmar n’est pas encore acté. L’audience d’instruction s’est tenue mardi après-midi au Tribunal de première instance de Porrentruy. Elle a toutefois débuté en plein air, autour du collège où se trouvent les 32 arbres concernés par une mesure d’abattage. Elle a permis au juge administratif « de se faire une idée visuelle de la situation » lui qui en décembre dernier a ordonné la suspension des travaux entrepris par la Municipalité. Boris Schepard a toutefois relevé « ne pas être un expert en arbre et ne pas être en mesure d’en établir ou non la maladie. » Cela n’a pas empêché les représentants de la Commune de montrer des indices visibles détaillés dans leur rapport d’expertise, comme des arbres creux, rongés par des cavités et des infiltrations d’eau qui rendent le feuillu faible et fragile mettant en danger la sécurité de la population et des passants. « Le Conseil communal est responsable en cas d’accident », ont martelé les représentants des autorités bruntrutaines.

Les opposants, eux, ont dénoncé « l’hérésie » de vouloir abattre des feuillus qui peuvent être préservés en assurant un entretien adapté. En s’appuyant sur leur propre rapport d’expertise, l’association Qualicité et un riverain ont d’ailleurs critiqué le mauvais entretien des platanes réalisé par la commune. Les opposants ont aussi relevé l’importance des ces arbres qui apportent ombre et fraicheur, ce que ne feront pas avant plusieurs décennies de jeunes arbres replantés après la coupe.


Besoin d’un arbitre

Après environ 45 minutes de visite, l’audience s’est poursuivie et terminée au Tribunal. Là, pendant plus de deux heures, les deux camps ont tenté de démontrer la pertinence et la véracité des conclusions donnés par leurs experts respectifs. Municipalité et opposants ont réussi à s’entendre sur un point : trois platanes doivent être abattus en raison de leur état de santé précaire (un à l’arrière du bâtiment et deux autres dans la cour d’école).

Voyant le débat devenir quelque peu stérile, Le juge administratif a proposé la mise en place d’une expertise judiciaire supplémentaire qui fera office d’arbitre. Boris Schepard demandera un devis et proposera le nom d’un expert aux deux camps qui auront droit à un certain délai pour récuser ou non la personne. En ce qui concerne l’avance des frais d’expertise, le juge a proposé de la diviser entre la Municipalité, le riverain et l’association. Une deuxième audience interviendra dans le futur mais « pas avant l’automne » selon le juge qui rappelle que la procédure décidée ce mardi prendra du temps à se réaliser. /nmy


 

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