Simuler la présence du loup pour en connaitre l’impact sur les moutons

Pour son travail de Master en biologie à l’Université de Neuchâtel, le Jurassien Hugo Roth ...
Simuler la présence du loup pour en connaitre l’impact sur les moutons

Pour son travail de Master en biologie à l’Université de Neuchâtel, le Jurassien Hugo Roth diffuse des cris d’animaux afin d’analyser la réaction des troupeaux d’ovins.

Hugo Roth a passé son vendredi matin à observer douze moutons à Porrentruy. Hugo Roth a passé son vendredi matin à observer douze moutons à Porrentruy.

Armé de trois caméras et d’une enceinte audio, Hugo Roth part à la chasse aux connaissances. Le Jurassien s’est donné pour mission de mieux connaitre l’impact du loup sur les moutons. Dans le cadre de son Master en biologie à l’Université de Neuchâtel, l’étudiant de 23 ans diffuse des sons d’animaux tout en filmant la réaction des ovins. Il récupère aussi leur laine pour analyser le stress subi par les animaux de rente. L'habitant des Breuleux réalise ses recherches sur dix troupeaux répartis entre les cantons du Jura et de Vaud. Ce vendredi matin, il était en plein travail près de la STEP de Porrentruy en compagnie de douze moutons. Hugo Roth a choisi cette thématique par amour du loup et par ces liens familiaux avec l’agriculture. Il souhaite trouver une solution à ce thème d’actualité en analysant si la présence sonore du loup peut impacter ou non les moutons.


Des cris de gibbon dans la forêt ajoulote

Après un temps d’observation et d’acclimatation, le Franc-Montagnard sort une enceinte pour diffuser des cris, non pas de loup, mais de singe ! « J’ai déjà simulé la présence du loup avec ce troupeau. On a choisi le gibbon parce que les cris ont une fréquence et une durée proches de ceux du loup », explique-t-il. Hugo Roth réalise la même démarche pour l’ensemble des moutons qu’il examine afin de pouvoir comparer leurs réactions selon les stimuli envoyés et l’environnement dans lequel les ovins évoluent.

Reportage : Quand le loup dort, les gibbons crient.

Au terme de l’expérience du jour, le Breulotier n’a pas constaté de réactions notables chez les animaux de rente, mais il reste du pain sur la planche. « Il y a plusieurs théories qui peuvent être avancées en fonction des résultats. Il faut encore qu’on analyse tout cela », lance-t-il avec la prudence scientifique nécessaire. Hugo Roth a démarré son travail de terrain le 14 avril et le terminera à la fin du mois de juillet. Il espère rendre son travail de Master dans une année au plus tard. /nmy

Après avoir diffusé les cris de gibbon, Hugo Roth a encore filmé les moutons pendant vingt minutes. Après avoir diffusé les cris de gibbon, Hugo Roth a encore filmé les moutons pendant vingt minutes.


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