Un grain de folie douce s’est emparé de la galerie « Au Virage ». L’artiste Peter Fürst, installé à Séprais avec son épouse, la peintre Liuba Kirova, s’est laissé séduire par un mot, « skurril ». Ce terme allemand, que l’on peut traduire par grotesque, bouffon, est particulièrement d’actualité, selon Peter Fürst. La politique et ses paradoxes, l’expression « économie réelle », impossible à opposer à une « économie irréelle », l’illustrent bien.
Mu par cette inspiration, il a sorti du fond de ses réserves des œuvres d’une douzaine d’artistes qui ont toutes quelque chose de « skurril ». Ce côté absurde ou grotesque peut s’y retrouver dans le sujet de la toile, dans un détail, dans les couleurs ou dans le matériau utilisé. Mais cet aspect de prime abord « skurril » doit être conscient, réfléchi, pour l’artiste. Il doit susciter la discussion, une réaction.
Cet accrochage, adapté à la période des cornichons, c’est-à-dire à la pause estivale souvent peu féconde, est à voir à la galerie « Au Virage » à Séprais. Pas d’heure d’ouverture : c’est ouvert quand les propriétaires sont là. /iqu