Les vaches et les lois du marché ne sont pas sur la même longueur d’onde

Les ventes de la Tête de Moine battent son plein en ce moment. Mais la production de lait, ...
Les vaches et les lois du marché ne sont pas sur la même longueur d’onde

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Les ventes de la Tête de Moine battent son plein en ce moment. Mais la production de lait, elle, n’est pas à son maximum. La fromagerie de Saignelégier aimerait corriger le tir, et adapter les quantités de lait aux lois du marché.

Actuellement, les quatre-vingts agriculteurs doivent produire un certain quotat de lait pour la fromagerie de Saignelégier. Et ce quotat est annuel.

Mais certaines périodes de l’année sont plus propices à la production de lait : par exemple, au mois de mai et juin, où l’herbe est abondante. Et pour la Tête de Moine, c’est la même chose : certains mois sont plus propices à la vente que d’autres. Par contre, les mois où la production de lait est la meilleure ne correspondent pas au période des meilleures ventes de la Tête de Moine.

Pour adapter la production à la demande, la fromagerie a donc élaboré un nouveau système: elle a proposé aux agriculteurs de produire, à peu près, 70 % de leur lait entre mars et juin, et d’augmenter ce pourcentage à 130 entre juillet et octobre. Ces chiffres pourraient être modifiés.

 

Une proposition refusée par les agriculteurs

Selon le président du conseil d’administration de la fromagerie, Francis Claude, les agriculteurs ont refusé parce qu’ils ont peur de ne pas réussir à gérer leur production. Et c’est compréhensible pour Francis Claude. Car il faut rappeler que le surplus de production est vendu au lait industriel. Et là, les producteurs ont beaucoup à perdre, car le lait est vendu 30 centimes au lieu des 80 lorsque c’est la fromagerie qui l’achète.

Pour les agriculteurs, la difficulté est donc de gérer leur production de lait. Mais Francis Claude rappelle aussi que ce système pourrait leur garantir un prix du lait plein. D’ailleurs, un bon pourcentage des agriculteurs y serait favorable, selon lui.

Le statu quo a donc été privilégié. Une étude sera menée l’année prochaine pour définir quels pourcentages seraient les plus adéquats pour les agriculteurs. Mais pour Francis Claude, ce système sera mis en place d’ici un à deux ans, mais toujours avec l’accord des producteurs. /mko


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