Les primes exceptionnelles sur les voitures neuves péjorent le marché des occasions. La faiblesse de l’euro par rapport au franc a conduit les importateurs à proposer de forts rabais sur les véhicules neufs vendus en Suisse. Du coup, une occasion qui date d’une année à deux ans coûte parfois plus cher qu’une voiture identique, mais neuve.
Prix des occasions fortement dévalués
Face à cette attractivité amoindrie, la cote Argus a suivi le mouvement, et le prix des occasions a été revu à la baisse. Ces véhicules qui perdent chaque mois un peu de leur valeur – une centaine de francs – ont ainsi subi une soudaine dévaluation qui a atteint jusqu’à 800 francs entre août et septembre. Les vendeurs ont dû s’aligner sur ces tarifs, et répercuter cette diminution sur les occasions de leur parc, ce qui équivaut à une perte pour eux.
Mais même si les prix ont baissé, les garagistes se retrouvent avec de nombreuses voitures sur les bras. Car un acheteur qui s’intéresse à une occasion récente se renseigne généralement aussi sur les autos neuves ; et avec des primes "euro bonus" qui atteignent 20 à 30%, celles-ci sont clairement plus intéressantes.
Un stockage qui coûte cher
"Le problème, explique Giancarlo Grasso, propriétaire d’un garage à Courtételle, c’est que les occasions sont des voitures qui restent dans les parcs, qui sont payées ou qui nous coûtent des intérêts. Chaque mois qui passe, c’est de l’argent perdu." Autre conséquence : les garagistes commencent à manquer de place pour entreposer ces véhicules. Ils reprennent donc plus difficilement une voiture s’ils ne sont pas liés par un contrat de leasing, ou une auto d’une autre marque que la leur. /lbe